Les praticiens de la santé publique, qui ont repris le dialogue avec la tutelle via les réunions de conciliation, estiment qu'aucune réponse n'a été donnée à la plateforme de revendications qu'ils défendent bec et ongles depuis déjà des mois. Mieux, l'intersyndicale (SNPSP, SNPSSP) qui maintient sa grève dans sa forme ouverte avec un service minimum assuré, considère que ces réunions ne doivent pas s'éterniser et menacede recourir à d'autres formes de protestation (sit-in, rassemblements, marches…) «L'ouverture du dialogue ne signifie nullement le règlement de nos problèmes», affirme d'emblée Mohamed Yousfi, président du SNPSSP, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse qu'il animait conjointement avec le président du SNPSP, Lyes Merabet. «Il n'y a aucune réponse à notre plateforme de revendications», poursuit-il, regrettant que les interlocuteurs de l'intersyndicale lors des réunions de conciliation, à savoir le secrétaire général du ministère et les représentants de la fonction publique notamment n'aient donné aucune réponse concrète. Tout en affirmant que l'intersyndicale maintient la grève dans sa forme ouverte, Lyes Merabet dira de son côté que «nous allons revenir aux rassemblements autant de fois que c'est nécessaire», expliquant que le report du rassemblement prévu devant la présidence de la République n'est qu'un signe de bonne volonté de la part des praticiens qui ont toujours appelé à l'ouverture des portes du dialogue. «Il n'est pas question de surseoir à la grève tant qu'il n'y aura pas au moins un projet de solution à nos revendications», poursuivra Merabet qui expliquera dans la foulée que le statut particulier est «le pivot de nos revendications». En effet, les praticiens qui ont déjà refusé de participer à des commissions mixtes sur le régime indemnitaire conditionnent leur participation au règlement du problème du statut particulier dont ils demandent l'amendement. «Tant qu'on n'a pas réglé l'essentiel, on ne peut pas aller à autre chose», dira pour sa part M. Yousfi, qui affirme qu'il y a transgression sur le statut particulier promulgué récemment. «Nous dénonçons ces anomalies, reconnues du reste par nos vis-à-vis, et nous demandons qu'elles soient révisées», dit-il. Revenant sur les dernières évolutions, les deux présidents qui ont été reçus par le SG du FLN, M. Belkhadem ont «pris acte» de son engagement à œuvrer pour une sortie de crise. Il a reconnu, selon eux, que «le statut particulier n'est pas le Coran» et a promis de solliciter le premier ministre. Dans un autre registre, l'intersyndicale a, tout en réitérant son soutien indéfectible aux travailleurs de l'éducation dont les revendications sont justes et légitimes, dénoncé fermement le fait que les «fiches de paie» des enseignants aient été rendues publiques. C'est condamnable, scandaleux et écœurant», commente M. Merabet.