L'illustre écrivain et ethnologue Mouloud Mammeri est revenu cette semaine à l'occasion du 21e anniversaire de sa mort le 28 février 1989, dans un accident de la circulation près de Aïn Defla alors qu'il revenait d'un colloque organisé à Oujda au Maroc. Ainsi pour le 21e anniversaire de sa mort, un recueillement a été organisé sur sa tombe hier matin au cimetière de son village natal à Taourirt Mimoun, à Ath Yenni. Comme chaque année, il y a avait foule hier dans ce village pour se remémorer «Amusnaw» (le penseur), comme on aime à l'appeler. Les festivités de commémoration qu'organise l'association culturelle «Talwit», ont débuté avant-hier à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Le hall principal où a eu lieu une exposition non stop a attiré la foule des grands jours, en particulier les jeunes, ceux-là mêmes qui n'étaient pas encore nés à sa disparition tragique. La grande salle a abrité la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la meilleure dictée en tamazight organisée par l'association des enseignants de tamazight. Les principaux lauréats sont Bourai Cilia du lycée Boudjima qui a obtenu le premier prix (micro portable, un diplôme et un lot de livres, Ouassi Achour du lycée El Illouli de Larbaâ Nath Irathen et Aït Kaci Anis de Tassaft Aïn El Hammam qui ont gagné un appareil numérique. Pour les deux autres paliers, le moyen et le primaire, les premiers prix ont été décernés à Berkane Souad du CEM de Timzart et Nabila Kris de l'école primaire des frères Kris de Tizi Rached. La cérémonie de remise des prix s'est déroulée en présence de représentants de la direction de l'éducation, de membres du HCA, des œuvres sociales de la wilaya, d'enseignants des universités de Tizi Ouzou et Béjaia. Selon le président de l'association des enseignants de tamazight, M. Arkoub, ce concours vise à «instaurer une tradition pour donner l'occasion aux enfants de s'exprimer dans leur langue maternelle».