Les textes de loi relatifs à l'indemnisation des victimes de la tragédie noire devront être réexaminés suite à l'apparition de nouveaux cas non prévus dans ces textes, tels que les ayants droit de victimes du terrorisme ayant plus de 60 ans et non salariés. Ces deniers n'ont plus droit à cette indemnisation au-delà de cet âge. Ces cas doivent être pris en charge, d'où la nécessité de rectifier ces textes de loi. Ces déclarations ont été faites jeudi dernier à l'APN par le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, en marge d'une plénière consacrée aux questions orales. Interrogé sur le projet de découpage administratif, le ministre a tenu à affirmer que «ce projet n'est ni mort ni enterré et constitue un des objectifs de l'actuel mandat». Il a estimé toutefois que «cette affaire n'est pas aussi aisée qu'on l'imagine. Transformer le visage de l'administration algérienne n'est pas une chose facile. Il faut une étude extrêmement approfondie avec tous les effets et toutes les conséquences qui pourraient en découler car créer une nouvelle wilaya sans atteindre les objectifs escomptés est contre-productif «. Pour lui, «l'objectif est de rapprocher l'administré de l'administrateur, mais cela demande d'étudier tous les aspects financier, structurel, humain…», précisant au passage que «l'approche du gouvernement concernant ce projet est objective alors que celle de la population est subjective, chaque arch voulant voir sa région érigée en wilaya». M. Ould Kablia a considéré également que «ce projet doit répondre à la nécessité de consolider la souveraineté de l'Etat au niveau des zones frontalières, comme les wilayas du Grand sud où des activités parasitaires ont été enregistrées». Evoquant l'équilibre de la densité de la population à travers toutes les régions du pays, le ministre a soulevé la nécessité de réduire la pression sur certaines wilayas comme Sétif et Oran, dont le nombre d'habitants dépasse les 1,5 million d'âmes.» La moyenne du nombre de communes acceptable par wilaya est de 25, au lieu des 50 à 60 communes, comme c'est le cas actuellement dans certaines wilayas», a-t-il encore indiqué. A une question d'un député concernant l'activité associative, le ministre a répondu que «le ministère de l'Intérieur peut retirer ou geler l'agrément d'une association dans le cas d'activités contraires à son statut ou portant atteinte à la nature du système institutionnel en vigueur, à la souveraineté nationale, à l'unité nationale et à la langue nationale». Il a ajouté que «l'association portant également atteinte à l'ordre public et à l'éthique sera réprimée conformément à la réglementation en vigueur». S'agissant de l'agrément des associations étrangères, M. Ould Kablia a expliqué que «les étrangers résidant légalement en Algérie et ayant un permis de travail sont soumis à la même réglementation en matière de création d'association imposée aux nationaux». S'agissant de l'adhésion du Rotary Club Algérie au Rotary Club international le 15 octobre 1991, le ministre a tenu à préciser que «cette opération s'est faite conformément à la loi algérienne et les services du ministère de l'Intérieur n'ont été destinataires d'aucun rapport ou renseignement dénonçant des activités contraires à la législation algérienne», ajoutant que «le Rotary Club envoie régulièrement les bilans de ses activités de bienfaisance aux services du ministère de l'Intérieur». Evoquant enfin les dons étrangers au profit des associations, M. Ould Kablia a expliqué que «ce genre d'activité est soumis à des investigations rigoureuses en concertation avec les institutions spécialisées de l'Etat».