Axe n Le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Ould Kablia, a affirmé que le projet nécessite une «vaste concertation avec l'ensemble des forces vives de la nation» Le projet de découpage administratif «n'est ni mort ni enterré et constitue un des objectifs de l'actuel mandat», a affirmé, jeudi, Daho Ould Kablia. «C'est un objectif à moyen terme de ce mandat qui permettra au moins de sortir avec un début de solution», a déclaré Ould Kablia à la presse en marge de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Le ministre a écarté les rumeurs faisant état de 100 wilayas qui seront créées dans le cadre de ce projet. «Ni 100 ni 200 wilayas, personne n'a le nombre exact jusqu'ici», a-t-il affirmé, rappelant que «le président de la République n'a cité dans ce cadre aucun nombre de wilayas», estimant qu'il ne s'agit pas d'un problème «aussi aisé qu'on l'imagine». Toutefois, lors de son intervention en plénière, en réponse à une question orale, le ministre a énuméré les facteurs plaidant en faveur du nouveau découpage administratif, citant, entre autres, les limites de l'actuel découpage à cause de l'éloignement des centres de décision dans quelques wilayas à l'instar de celles du Grand Sud et les wilayas frontalières. «La gestion de proximité est devenue difficile à réaliser dans ce genre de cas», a-t-il expliqué, constatant que cette situation a généré un «déséquilibre flagrant» sur le plan administratif et financier d'une wilaya à l'autre. En outre, le ministre délégué a indiqué que ce projet doit répondre à la nécessité de consolider la souveraineté de l'Etat au niveau des zones frontalières», comme les wilayas du Grand Sud «où des activités parasitaires ont été enregistrées». Dans son allocution, il a relevé également que «la moyenne du nombre de communes acceptables par wilaya est de 25 APC, au lieu des 50 à 60 communes comme c'est le cas actuellement dans certaines wilayas». Par ailleurs, saisi de la question relative aux développements de l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi, notamment après que la famille du défunt eut récusé les déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur les circonstances du drame, M. Ould Kablia s'est refusé à tout commentaire. «Je n'ai rien à vous dire ; le ministre de l'Intérieur a eu une réponse ; il a une responsabilité sur toutes les structures qui dépendent de son ministère», a-t-il déclaré en marge de la séance plénière. «Le Dgsn a rempli ses missions avec courage et rigueur et il est mort victime du devoir», a-t-il néanmoins ajouté. n Les textes de loi relatifs à l'indemnisation des victimes de la tragédie nationale seront révisés. C'est sans doute là un grand soulagement pour les familles victimes de cette tragédie, après le dévoilement jeudi du projet par le ministre délégué chargé des Collectivités locales. Celui-ci a reconnu que les textes en vigueur «sont perfectibles à la lumière de l'apparition de cas qui n'y étaient pas prévus», a-t-il indiqué. Le ministre a cité dans ce cadre le cas des veuves et ayants droit de victimes de la tragédie nationale dépassant l'âge de la retraite (60 ans) et non salariées, qui n'ont plus droit à cette indemnisation au-delà de cette limite d'âge. «Dans ce cas-là, comme il n'y a pas de dispositions adéquates dans les textes de loi, il va falloir rectifier», a déclaré M. Ould Kablia, lors de la séance plénière l'APN. «Il s'agit d'un point qu'il va falloir examiner», a-t-il ajouté.