Le ministère britannique de l'Intérieur se prononcera le 31 mars sur l'extradition de Abdelmoumène Khelifa, la décision qui sera prononcée pourrait être la dernière et pourrait aussi faire l'objet d'un appel. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a précisé lundi à Alger que «pour nous, le plus important c'est d'avoir obtenu une décision de justice qui permet son extradition vers l'Algérie», ajoutant que «le reste relève de la procédure administrative». «Le ministre de l'Intérieur britannique a le droit de demander des délais aux juges, il l'a fait à trois reprises jusque-là, et je pense que c'est la dernière demande», a-t-il dit. La justice britannique avait accepté d'extrader Abdelmoumène Khelifa et de le remettre aux autorités judiciaires algériennes, lors de la séance tenue le 25 juin 2009 au tribunal de Westminster à Londres. A l'issue de cette décision, le juge Timothy Workman avait estimé que l'extradition de Khelifa «ne contrevenait pas à la convention internationale des droits de l'homme». Dans un communiqué publié à l'issue de cette décision, le ministère de la Justice a indiqué que «la décision d'extradition a été prise suite à une série de procédures qui ont abouti à l'annonce de l'acceptation de la demande algérienne en la forme et à l'examen ensuite de l'objet de la demande, la vérification des pièces à conviction, en s'assurant que les conditions qui garantissent un jugement équitable du concerné devant les tribunaux algériens sont réunies, et ce, au cours de nombreuses séances d'audition de témoins, d'experts et de plaidoiries des avocats». La demande algérienne pour l'extradition de Khelifa, rappelle-t-on, est basée sur des documents relatifs à la falsification de l'hypothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à la constitution du groupe Khalifa. Entre autres chefs d'inculpation retenus contre Khelifa figurent également les cas de vols survenus au niveau des différentes agences d'El Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions douteuses.