Photo : Riad Par Samir Azzoug La coordination de la wilaya d'Alger des corps communs de l'éducation menace de recourir à une grève de 3 jours d'ici une quinzaine. Née «dans la précipitation» comme aime à le répéter M. Abdelkrim Aït Hamouda, secrétaire général de wilaya du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) auquel la coordination est affiliée depuis à peine un mois, elle se veut une réponse à la «marginalisation» de cette catégorie de travailleurs et son écartement du nouveau régime indemnitaire récemment établi pour les fonctionnaires du secteur de l'éducation nationale. «On ne sait pas pourquoi nous avons été écartés du nouveau régime indemnitaire. Nous sommes pourtant les piliers des établissements scolaires», s'interroge Mme Benaziez, présidente de la coordination. Eux, ce sont les agents polyvalents, les secrétaires d'administration, les agents non spécialisés, les techniciens de laboratoire, les agents d'administration…«Ces gens ne sont pas écoutés. Ils constituent des minorités dans leurs rôles respectifs. La seule façon de faire entendre leurs revendications est de constituer une coordination solide qui englobe tous ces travailleurs», explique M. Aït Hamouda. Les principales revendications de ces corps communs de l'éducation ont trait à leur statut. «On fait partie du secteur de l'éducation. Qu'on nous classe parmi cette catégorie», insiste Mme Benaziez. Les autres requêtes concernent la révision de la classification sur la grille de salaires, le classement des agents techniciens de laboratoire au 10e échelon, relever à 40% le taux de la prime de rendement, le droit à la formation ainsi que la révision des heures de travail qui dépassent actuellement le volume légal. «On sait qu'actuellement les pouvoir publics étudient le dossier des corps communs. Et afin que cela ne se passe pas à l'insu des travailleurs, nous devons faire entendre leurs evendications», explique M. Aït Hamouda qui «menace» de recourir à une grève de trois jours, d'ici une quinzaine, si les revendications de la coordination ne sont pas prises en considération. Selon ce dernier, «le nombre d'adhérents dans la région d'Alger (centre, est et ouest) est de 1 100 sur un total de plus de 5 000 travailleurs. Et nous comptons élargir le mouvement aux autres wilayas». Sur un autre registre, le secrétaire général de wilaya d'Alger du SNTE, dénonce les atteintes au travail syndical, demande l'annulation de la décision 94/158 afin de libérer les services sociaux d'«une hégémonie unilatérale» et insiste sur la révision à la baisse de la durée légale de la retraite à 25 ans au regard de la spécificité du secteur de l'éducation.