La flambée des prix du sucre, une denrée essentielle, voire indispensable dans les foyers algériens inquiète de plus en plus les consommateurs. Si le sucre ne manque pas à présent sur les étagères, son prix est toujours élevé, atteignant les 110 dinars le kilogramme. Pis, la conséquence directe de cette hausse, la hausse des prix des boissons fraîches, du miel, de la pâtisserie, de la confiserie et de quelques produits laitiers. Les consommateurs payent aujourd'hui plus cher ces produits, sans pour autant comprendre les raisons. Cette situation est pénalisante. Le citoyen se retrouve à payer au prix fort ces consommations, en l'absence d'un mécanisme public de régulation du marché. Le prix du sucre obéit à la loi de l'offre et de la demande. Nous nous sommes rapprochés de quelques vendeurs de gros à Chéraga pour s'enquérir de la situation. Ils sont tous unanimes à dire que le prix d'achat a augmenté. Actuellement, le kilo de sucre est acquis à 86,5 dinars auprès des importateurs et grossistes de Semmar (Gué de Constantine). «Nous nous le vendons à 88 dinars aux détaillants (particuliers et industriels)», affirme Mohamed, un grossiste installé à Chéraga. Nous nous sommes rendus chez un autre grossiste où nous avons constaté que les prix sont différents. Malek, commerçant, affirme avoir acheté ces derniers jours le kilo de sucre à 88 dinars pour le revendre à 92,5 dinars. Le sac de sucre d'une contenance de 50 kg est acquis par les grossistes à 4400 dinars. Il est revendu à 4500 dinars, prenant juste une marge de 100 dinars. Chez les détaillants, le commerçant peut disposer d'un bénéfice de 225 dinars pour le sac de 50 kg. «On préfère vendre au détail, c'est plus rentable», précise Malek. Les grossistes rencontrés affirment qu'en plus du sucre, tous les prix des autres produits ont connu une augmentation d'au moins 30%, dont le miel et les boissons. Parmi les plus importants fournisseurs du marché du sucre, les commerçants rencontrés ont cité le groupe privé Cevital. 1,2 million de tonnes consommées par an L'Algérie est un pays dépendant totalement de l'importation du sucre. La consommation mensuelle est estimée à 80 000 tonnes. Près de 1,2 million de tonnes sont écoulées sur le marché aussi bien pour la consommation des ménages que pour les différentes filières industrielles de transformation. En 2009, la facture du sucre est estimée à 600 millions de dollars, selon les chiffres communiqués par le ministère du Commerce.