Face à l'augmentation constante des prix de certains produits de large consommation, notamment le sucre et les légumes secs, l'Etat devra intervenir pour régulariser les prix et fixer les marges bénéficiaires. Le but est de protéger le pouvoir d'achat et d'éviter les situations de monopole et de spéculation. Pour cela, un groupe de travail s'est engagé à préparer un projet de loi pour modifier, amender et compléter la loi sur la concurrence. Selon le chargé de la communication au ministère du Commerce, Farouk Tifour, «la révision de cette loi permettra à l'Etat d'intervenir dans des situations de hausse de prix injustifiée, pour garantir la régulation et prévenir toute formation de monopole». Il faut savoir que la loi actuelle permet à l'Etat d'intervenir pour fixer seulement les prix de certains produits subventionnés. Le nouveau projet devra permettre l'intervention des autorités publiques pour fixer les marges bénéficiaires sur les prix de tous les produits de consommation. Selon les termes de ce texte, le ministère du Commerce disposera de l'autorité de fixer les marges et profits réalisés sur le commerce de produits et de services. Un décret exécutif sur la base des marges de prix suggérées par des experts en la matière et le Conseil de la concurrence doit être mis en place. «Le projet de loi passera par les deux chambres du Parlement afin qu'il soit adopté», a tenu à souligner M. Tifour. La création d'une éventuelle structure de régulation des prix du sucre n'est pas a écarter. S'agissant du sucre, il est considéré par la loi comme un produit non subventionné. Il est soumis à la loi de l'offre et de la demande. Ce qui constitue une contrainte pour que l'Etat puisse intervenir. La loi n° 03-03 du 19 juillet 2003 relative à la concurrence a été adoptée en Algérie dans le but de garantir le libre jeu de la concurrence. Avec les nouvelles donnes économiques, elle est appelée donc à être modifiée et amendée.