Comme Higuain, nous voulons une augmentation, il y a plusieurs Benzema ici... Salle d'internet fermée, absence de vestiaires dans la salle de sports et manque de fonds livresque dans la bibliothèque. Ce sont là les principaux problèmes qui ont provoqué la désertion des différents services de la maison de jeunes de Cherarba. Actuellement, seules les activités sportives continuent à enregistrer des adhérents parmi les jeunes de la localité. La maison de jeunes de Cherarba, dans la commune des Eucalyptus, connaît une situation des plus insolites. La fermeture de la salle internet ainsi que l'absence des activités susceptibles de susciter l'intérêt des jeunes sont autant de facteurs qui font l'objet de doléances des habitués de ce lieu de culture et de loisirs qui est en cours de réaménagement. Cette infrastructure constitue pourtant le seul refuge pour les jeunes de la localité. Elle est dotée d'une bibliothèque qui reçoit les passionnés de la lecture, affirme Mouloud Benzaïd, directeur de cette maison de jeunes. Toutefois, la bibliothèque connaît une insuffisance considérable en matière de fonds livresque. «Parmi les 4500 titres dont elle disposait avant, il ne reste aujourd'hui que quelques titres», précise-t-il. De ce fait, elle devient de moins en moins fréquentée. Si la bibliothèque est peu fréquentée, il en est autrement des autres structures. En fait, les activités sportives connaissent une affluence considérable au point où la structure s'est retrouvée dépassée. «Cette surcharge nous a poussés à nous servir de la salle des conférences afin d'accueillir tous les adhérents», explique M. Benzaïd. Selon lui, l'absence des vestiaires pénalise durement les athlètes, sans pour autant les empêcher de décrocher, avec brio, plusieurs titres lors des compétitions auxquelles ils ont pris part. «Pourtant, nos sections qui s'y entraînent ont arraché de nombreux titres», assurent ces jeunes. En plus des activités sportives, l'infrastructure organise quelques activités de l'artisanat destinées surtout à la gent féminine, à savoir les cours de cuisine, la couture ainsi que les cours d'alphabétisation. Concernant ce volet, la maison de jeunes a pu attirer l'attention des femmes et de jeunes filles analphabètes. «On a enregistré 112 inscrites âgées entre 15 et 80 ans», indique le directeur. Par ailleurs, les jeunes qui avaient l'habitude, auparavant, de passer de longues heures en surfant sur la toile, se plaignent de la fermeture de la salle d'internet. Ce qui constitue une contrainte pour les amoureux du Net, surtout les étudiants et les élèves des différents cycles. «On est surpris par la décision prise du jour au lendemain», confie Rafik, étudiant en sociologie, rencontré sur les lieux. Sur les raisons de cette fermeture, M. Benzaïd cite d'abord le nombre fou des jeunes abonnés, estimés à plus de 900 pour la seule année 2009. Ces jeunes viennent accompagnés de membres de leur famille juste pour discuter en ligne (la «tchatche»). «Ce qui constitue un dérangement pour les gens qui veulent travailler», estime-t-il. En plus de ce désagrément, la direction se plaint de la nature des sites consultés par ses abonnés au moment où ce moyen était destiné, en premier lieu, à réaliser des objectifs éducatifs et pédagogiques. «La plupart des internautes visitent des sites illicites, ce qui nous a poussés à fermer la salle», explique Walid, responsable de la médiatique au sein de la maison de jeunes. De plus, on fait face au problème de vol des câbles qui a été l'objet de dépôt de plusieurs plaintes, selon M. Benzaïd. Le premier responsable de cette infrastructure, qui se plaint du manque de moyens matériels et humains, suggère à la direction de la jeunesse, des sports et des loisirs de la wilaya (DJSL) d'aménager des aires de jeux en exploitant le terrain situé à proximité de la maison de jeunes. Ce terrain est actuellement occupé par la garde communale.