Des membres de l'exécutif de la commune de Tizi Ouzou ont été auditionnés par la brigade économique de la sûreté de wilaya qui enquête depuis quelques jours sur des affaires de malversations, surfacturations et infractions au code des marchés publics. L'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la même wilaya est également concerné, apprend-on de sources sûres. En effet, nos sources nous ont révélé que les enquêteurs de la brigade économique ont convoqué plusieurs membres de l'exécutif et des directeurs de l'hôtel de ville du chef-lieu de wilaya pour les auditionner sur plusieurs affaires douteuses de passations de marchés, malversations et surfacturations, concernant l'achat de matériaux de construction et autres acquisitions dans le volet social, dont le montant des factures avoisine les 11 milliards de centimes. Les dettes de cette mairie cumulées pendant neuf années et qui sont de l'ordre de 54 milliards de centimes font également l'objet d'une enquête par les services de la même brigade pour surfacturations et non-respect du code des marchés publics. L'enquête de la brigade économique concernera aussi bien des membres de l'actuel exécutif que ceux d'avant puisque certains montants de ces dettes remontent à neuf années. Des membres de l'exécutif et des directeurs au niveau de cette mairie ont été déjà auditionnés par la brigade économique, alors des convocations ont été adressées à d'autres membres de l'exécutif composé d'élus FLN, RND et RCD. Il faut souligner que cette enquête a été enclenchée suite à un rapport accablant sur la gestion de l'APC de Tizi Ouzou établi par l'inspection générale des finances (IGF). Par ailleurs, nos sources nous ont fait part également de l'ouverture d'une autre enquête judiciaire par la même brigade par rapport à l'attribution du marché de réalisation du projet de 300 logements sociaux à Oued falli par l'office de promotion et de gestion immobilière de Tizi Ouzou. Selon nos sources, la procédure légale dans des opérations de sélection des entreprises soumissionnaires pour la réalisation de ce projet de 300 logements n'a pas été respectée par les responsables de cet office. Cette affaire serait d'ailleurs, selon toujours nos sources, la principale cause du limogeage de l'ex-directeur de cet office par sa tutelle.