Les unités algériennes de production pharmaceutique ont couvert depuis le début de l'année en cours 38 % des besoins du pays en médicaments, un taux qui ne dépassait pas 27 % durant les années précédentes, a indiqué jeudi à Constantine le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Saïd Barkat. Ce "bond quantitatif a permis à l'Algérie d'économiser quelque 200 millions d'euros sur la facture de médicaments", a ajouté le ministre en marge d'une visite de travail à Constantine, soulignant que les mesures prises par son département pour que les producteurs se consacrent uniquement, au bout d'un délai d'une année, à la production des médicaments génériques, a "fini par donner des résultats positifs". Il est temps, a dit le ministre, de "dépasser la production de paracétamol et d'UPSA" pour "aller vers la fabrication de médicaments plus complexes". L'Etat "continuera de soutenir les investisseurs qui s'impliquent sérieusement dans cette nouvelle ère de promotion de médicaments génériques", a-t-il souligné, affirmant que l'importation de médicaments décroîtra au fur et à mesure de la généralisation de la production de ces médicaments génériques. Abordant la question de la grève des médecins, le ministre de la Santé s'est montré catégorique en affirmant qu'il "n'admettra jamais que la population soit l'otage de n'importe quelle organisation". Il a indiqué, dans ce contexte, que les mesures prévues par la réglementation régissant les relations de travail "seront immédiatement appliquées". Selon M. Barkat, la justice a tranché sur cette affaire il y a trois mois, jugeant la grève illégale, "tout agissement contraire sera considéré hors la loi". Au sujet du vaccin de la grippe A/H1N1, importé par l'Algérie pour faire face à cette pandémie, le ministre a indiqué que le reliquat de la quantité importée, estimé le 1,3 million de doses sur les 2 millions acquises, sera utilisé pour résister aux éventuels cas de grippes qui pourront se déclencher durant les mois d'avril et de mai. Au cours de sa visite de travail à Constantine, M. Barkat a par ailleurs annoncé une série de mesures relatives à l'amélioration des conditions d'accouchement des femmes dans les centres destinés à cet effet. Le ministre a appelé, à ce propos, les responsables locaux de "faire avec les moyens du bord" en attendant la réalisation de nouvelles structures telles que le complexe mère et enfant et le nouveau CHU d'Ali Mendjeli qui contribueront à l'allègement de la tension qui règne dans les anciennes structures d'accouchement notamment lors des saisons estivales