Le nombre sans cesse galopant des marchés parallèles à Tizi Ouzou, comme c'est le cas un peu partout dans le pays, n'a pas laissé les responsables de la direction du commerce indifférents. Ils comptent, selon leurs déclarations au journal le Temps d'Algérie, réhabiliter pas moins de 14 marchés à travers la wilaya de Tizi Ouzou dans l'espoir de réduire, un tant soit peu, le nombre de marchés illégaux qui gangrènent nos villes et qui donnent un sévère coup à l'activité commerciale. Les marchés concernés, en effet, par cette réhabilitation tant attendue vu l'état lamentable dans lequel se trouvent nos marchés, seront rénovés et équipés de moyens adéquats à la hauteur des estimations des vendeurs et des clients. Il s'agit des marchés de vente au détail, qu'ils soient quotidiens ou hebdomadaires. La localité de Boghni se taille la part du lion en matière de nombre de marchés qui seront réhabilités et qui sont au nombre de trois. Sont également concernés ceux de Draâ Ben Khedda, un à Tizi Ghenif, un aux Ouadhias, un autre à Draâ El Mizan, deux à Boudjima, deux à Larba Nath Irathène et un à Aïn El Hammam. Les travaux seront entamés incessamment, ajoutent les mêmes responsables. En outre, et en plus de la réhabilitation de ces marchés de proximité, un avis d'appel aux communes désireuses de réaliser d'autres marchés ou qui affichent un besoin, est émis par la direction du commerce de Tizi Ouzou. Ces communes sont appelées à présenter des dossiers de demande afin qu'ils soient étudiés. En somme, ce programme du ministère du Commerce ne concerne pas seulement la wilaya de Tizi Ouzou, puisque plus de 1800 marchés sont au programme à travers l'ensemble des communes du pays. Il est utile aussi de rappeler que 3 millions d'Algériens travaillent dans le secteur commercial, dont 1,8 million de personnes exercent dans l'informel. Enfin, il est à rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou compte 17 marchés hebdomadaires, sans compter les marchés quotidiens et de gros. Une bonne partie de ces marchés existe depuis longtemps. D'ailleurs, certains d'entre eux sont séculaires à l'image de celui de Larbaâ Nath Irathène. Par ailleurs, la montée vertigineuse des marchés parallèles et de l'informel ces derniers temps menace sérieusement toute une culture de l'activité commerciale ancestrale pratiquée depuis la nuit des temps en Kabylie.