Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a dénoncé hier les récentes décisions israéliennes d'expulser des milliers de Palestiniens de la Cisjordanie occupée. Ces mesures israéliennes «peuvent violer la 4e convention de Genève et la convention internationale sur les droits civils et politiques», affirmé M. Falk dans un communiqué. Les autorités d'occupation israéliennes avaient adopté, il y a six mois, une loi autorisant l'expulsion de leurs propres terres ou la présentation devant la justice de milliers de Palestiniens vivant en Cisjordanie qui n'ont pas de permis de résidence. «Un éventail très large de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire pourrait être lié à des actes menés par les autorités israéliennes sur la base de ces décisions militaires», a souligné M. Falk. La 4e convention de Genève stipule que «les transferts forcés, en masse ou individuels, ainsi que les déportations de personnes protégées hors du territoire occupé dans le territoire de la puissance occupante ou dans celui de tout autre Etat, occupé ou non, sont interdits, quel qu'en soit le motif», a rappelé le rapporteur spécial de l'ONU. La décision israélienne a suscité la colère du peuple palestinien et de fermes condamnations des Etats arabes qui dénoncent des violations flagrantes des lois internationales dans les territoires palestiniens occupés. Ces mesures répressives israéliennes qui visent à déporter des Palestiniens ou à les soumettre à des poursuites (...) sont à tous points de vue illégales», a dénoncé le Premier ministre palestinien Salam Fayyad.