Le PDG de l'Association internationale du transport aérien (Iata) a sévèrement critiqué hier la gestion par l'Union européenne de la crise pour le transport aérien provoquée par l'éruption d'un volcan islandais. «Il a fallu cinq jours pour organiser une conférence téléphonique avec les ministres des Transports (.....), les Européens utilisent encore un système basé sur un modèle théorique, au lieu de prendre une décision basée sur des faits et une étude du risque», s'est indigné Giovanni Bisignani. «La décision (de fermer les espaces aériens) doit être basée sur des faits et soutenue par une étude du risque», a-t-il ajouté. «Nous devons remplacer cette approche générale par une approche pratique.» Les restrictions de vols imposées en Europe en raison de la présence du nuage de cendres ont été jugées excessives par les compagnies aériennes, sous pression après plus de quatre jours de paralysie du trafic. Deux réunions européennes sont prévues lundi pour décider de la faisabilité d'une reprise des vols d'une manière coordonnée. La plupart des pays de l'UE ont été contraints de fermer leurs espaces aériens depuis jeudi, et seuls ceux du sud de l'UE permettent encore aux avions de voler. Selon Paul Charles, un expert britannique du groupe international Lewis PR, les quatre jours de paralysie du trafic aérien ont coûté un milliard de livres à l'industrie du voyage européenne. Les aéroports chiffrent leurs propres pertes à 136 millions d'euros.