officiellement. Ses initiateurs estiment qu'elle doit avoir un cadre légal, contrairement aux anciennes intersyndicales, dont les limites sont aujourd'hui connues de tous, ce qui a amené à leur éclatement. Cette nouvelle structure issue d'une rencontre tenue lundi entre les représentants de l'intersyndicale de la santé (SNPSP et SNPSSP) et ceux de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), pour l'éducation, se veut de prime abord un cadre rassembleur. «La CSA est ouverte à tous les syndicats algériens y compris ceux issus du secteur privé», nous a déclaré Lyes Merabet, président du SNPSP (voir entretien). C'est face à une conjoncture marquée par des atteintes flagrantes au libre exercice du droit syndical et au droit de grève, «conjoncture caractérisée aussi par une chute vertigineuse du pouvoir d'achat d'un côté et la marginalisation des syndicats autonomes dans le processus de la révision du code de travail», lit-on dans le communiqué constitutif dont nous détenons une copie, que cette confédération est née. Outre la défense du droit syndical consacré par la Constitution, bafoué selon les initiateurs de la confédération par les pouvoirs publics, la CSA s'assigne comme autre mission de défendre les acquis de tous les travailleurs, à travers des actions communes mais aussi en s'imposant comme interlocuteur indiscutable des pouvoirs publics, qui ne s'appuient jusque-là que sur la centrale syndicale (UGTA). Elle revendique, selon le même document, «la révision des statuts particuliers des praticiens spécialistes et des généralistes de la santé publique ainsi que la compensation des anomalies constatées dans le statut particulier des corps de l'éducation nationale, et activera pour la consécration du principe de la solidarité syndicale d'une part et à l'utilisation de tous les moyens légaux pour la satisfaction des revendications d'autre part». Une plateforme de revendications commune est en cours d'élaboration ainsi que le règlement intérieur et les statuts de ce «nouveau né», qui prévoient cependant une autonomie pour chaque syndicat. Il reste que le fonctionnement de la confédération est tributaire de l'engagement des syndicats qui la composent mais aussi et surtout de la décision des pouvoirs publics. Va-t-elle avoir son agrément ?