Dans le cadre de l'application des instructions du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales sur l'éradication du commerce informel dans les villes, les brigades mixtes spécialisées (APC, Pupe, direction du commerce et autres) ont recensé près de 1000 commerçants activant aux alentours de La coupole, du marché Rafraf et de Garguenta qui feront l'objet d'expulsion des lieux. Les premières hypothèses entendues relèvent que ces marchands ambulants seraient probablement placés dans des magasins du centre commercial de Sidi Djilali, qui connaît actuellement quelques problèmes administratifs non encore solutionnés, notamment la répartition entre commerçants et artisans. Depuis plus d'une décennie, cette partie de la capitale de la Mekerra est réputée pour ces ventes d'articles, de vêtements, de vaisselles, de divers accessoires, de produits cosmétiques, de fruits et légumes et autres cédés à bas prix. Les habitants de la wilaya de Sidi Bel Abbès et ceux d'ailleurs préfèrent s'approvisionner chez ces marchands ambulants dont majorité sont des jeunes chômeurs. Il ne faut pas s'étonner quand certains vendeurs dévoilent leur identité, car un grand nombre d'entre eux sont titulaires de diplômes universitaires. Comme c'est le cas de Noreddine, un jeune licencié en sciences économiques qui chaque jour, comme le reste de ses compagnons, s'installe sur le trottoir avec sa charrette et étale des vêtements pour femmes. «C'est mon seul gagne-pain. ça fait plus d'un an que j'exerce ce métier pour éviter d'affronter tous les jours le cauchemar de ma vie… le chômage. J'ai bien peur qu'il émerge encore une fois.» D'autres sont devenus des pères de famille et commencent déjà à s'inquiéter sur leur sort. Ce n'est pas le cas pour les commerçants qui activent dans leurs magasins. L'éradication du marché parallèle va les aider à appliquer des prix exorbitants.