Les travailleurs de l'Imprimerie moderne des arts graphiques (Imag) ont organisé hier un rassemblement devant le siège du secrétariat d'Etat chargé de la communication. Ils réclament leurs salaires impayés depuis quatre mois. L'entreprise a cessé son activité depuis plusieurs mois, obligeant les travailleurs à quitter leur lieu de travail sans percevoir aucune indemnité ni régularisation de la situation. Nous sommes restés à l'intérieur de l'entreprise sans travail dans la mesure où les responsables ne contractaient plus de marchés. Nous avons réclamé du travail et demandé à ce que nous poursuivions l'activité mais aucune suite n'a été donnée à notre doléance jusqu'au jour où ils ont commencé à nous distribuer des certificats de travail pour nous signifier la fin de travail. Depuis, nous n'avons plus reçu nos salaires», nous ont expliqué les travailleurs. Outre les salaires, les travailleurs réclament l'application des décisions prises en 2005 et en 2008 portant consécutivement sur la fusion de l'Imag avec l'Entreprise nationale de presse (Enap) après une segmentation faite en 1997 et celle portant sur l'intégration des travailleurs de l'Imag à de l'Enap. «Ces deux décisions n'ont pas été appliquées ni annulées. Nous avons continué de travailler dans les différentes unités de l'Imag face au refus des différents responsables de mettre à exécution ces décisions permettant le retour à une situation normale», ont-ils ajouté. Les travailleurs regrettent cette situation et affirment que l'entreprise se porte bien vue qu'elle «est dotée des moyens matériaux, de locaux, de points de vente et autres moyens lui permettant d'assurer le travail qui lui a été demandé», ont ajouté les ouvrier. Ce rassemblement a été précédé par plusieurs autres actions visant à régler leur problème. «Nous avons saisi les responsables du secrétariat chargé de la communication pour réclamer la régularisation de notre situation et le payement des salaires. Des promesses nous été faites en vue d'une réponse avant le mois de mars. Mais rien n'a été fait. Nous sommes en attente», ont-il affirmé. Notons enfin qu'ils sont 103 ouvriers, pères de familles, qui se trouvent dans cette situation.