La colère gronde à l'Imprimerie moderne des arts graphiques (Imag). Et pour cause, les travailleurs n'ont pas perçu leurs salaires depuis janvier dernier sans qu'aucune explication ne vienne mettre fin à l'inquiétude des 103 pères de famille qui exercent au sein de cette entreprise. En effet, selon les dires des travailleurs et syndicalistes, les correspondances et autres plaintes adressées au département de Azeddine Mihoubi sont restées sans suite. Autrement dit, tout porte à croire que l'Imag est dans l'expectative et seule une annonce qui tarde à venir des hautes autorités pourrait mettre fin à cette situation confuse, à savoir la liquidation pure et simple de l'entreprise ou sa relance et, par voie de conséquence, l'application des résolutions de l'assemblée générale extraordinaire organisée le 30 juillet 2008 par l'Entreprise algérienne de presse (Enap) et qui stipulait “la fusion par absorption de l'Imag par l'Enap.” En ce sens, les travailleurs s'interrogent pourquoi les 5 résolutions adoptées en 2008 ne sont pas, à ce jour, appliquées. D'ailleurs, dans deux récentes correspondances adressées au Premier ministre et au chef de cabinet du ministère de la Communication, dont nous détenons des copies, les syndicalistes ont soulevé dans le détail ce point nodal qui constitue apparemment la pomme de discorde. D'où l'inquiétude de ces pères de famille qui butent sur un chômage technique qui ne dit pas son nom puisque l'entreprise est plongée dans une totale inertie, selon les travailleurs que nous avons reçus. Mieux, ces derniers se sont plaints au département chargé des conflits sociaux à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Suite à quoi, la Centrale syndicale a, à son tour, sensibilisé, dans un courrier envoyé le 31 mars dernier, le ministre de la Communication afin de solutionner cet énième conflit qui intervient, par ailleurs, au moment où le gouvernement s'est engagé dans la mise à niveau des entreprises. Devant les promesses et les engagements verbaux des responsables à tous les niveaux, les travailleurs ont organisé un sit-in devant le ministère de tutelle afin de se faire entendre. Hélas, les revendications des travailleurs de l'Imag demeurent sans réponse et rien ne semble présager de jours meilleurs.