Les prix du ciment dans la wilaya de Béjaïa, et même partout dans le pays, demeurent exorbitants et inaccessibles. En moyenne, le quintal de ce matériau tourne autour de 1500 DA. En plus de ces prix dénoncés par les citoyens d'ailleurs, ce matériau connaît également une raréfaction dans toute la wilaya de Béjaïa, ce qui s'est lourdement répercuté sur le secteur de l'habitat et des travaux publics. En effet, beaucoup de chantiers et de projets de construction étatiques ou privés, sont soit à l'arrêt, soit fonctionnent au ralenti. Beaucoup d'entrepreneurs de la région ne cessent d'afficher leur inquiétude quant à cette situation, qui leur échappe et qui n'est nullement faite pour arranger leurs affaires. Des projets risquent de ne pas être livrés dans les délais à cause de la rareté du ciment et de ses prix exorbitants. Toutefois, d'aucuns pointent le doigt en direction de ce qu'ils appellent «les barons» du marché noir, qui à leurs yeux sont responsables de la situation du maintien du renchérissement des matériaux de construction, et ses répercussions négatives sur l'économie de la wilaya notamment. Il est à noter que le prix du ciment a été multiplié par 4, alors qu'il oscillait entre 600 et 900 DA le quintal, avant de connaître une ascension fulgurante. Cette situation n'a pas seulement pénalisé les auto-constructeurs et les entrepreneurs, mais a fait croître le taux du chômage dans le secteur des travaux publics et de l'habitat. Beaucoup de sociétés privées activant dans ce domaine ont dû se séparer de leur main-d'œuvre, et ce par manque de projets suite au ralentissement de leurs activités lié au renchérissement des matériaux de construction.