Le principal accusé dans l'affaire scandaleuse d'ArcelorMittal, qui a écopé d'une peine de 10 années de prison ferme, a décidé de faire appel de son jugement, ont annoncé jeudi ses avocats. Condamné la semaine dernière pour évasion fiscale, faux et usage de faux sur documents à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés à dix de prison par le tribunal criminel de Annaba, Hacène Fellah, qui n'a pas cessé de clamer son innocence durant son procès, bien qu'il ait avoué auparavant nombre de griefs retenus contre lui par le parquet, s'est résolu, en concertation avec son collectif d'avocats, à recourir à la cour de justice pour que son procès soit révisé devant une autre juridiction. Ceci au moment où des sources crédibles indiquent que son propre beau-frère est convoqué pour demain par le pôle judiciaire spécialisé de Constantine. Ce proche du roi de la ferraille devrait répondre devant cette instance spécialisée dans la lutte contre la délinquance financière de blanchiment d'argent. Il serait derrière de nombreuses transactions frauduleuses effectuées à l'étranger concrétisées par l'achat de biens immobiliers dans certains pays arabes. Comme annoncé quelques semaines avant la tenue du procès Fersid, l'affaire connaît de nouveaux rebondissements après que le pôle judiciaire spécialisé de Constantine se soit saisi de la partie du dossier relative au blanchiment d'argent. La direction d'ArcelorMittal aurait ainsi mis à la disposition de la justice tous les marchés passés avec l'entreprise Fellah durant la période allant de l'exercice 2003 jusqu'à la veille de son arrestation, sur insistance du magistrat instructeur de la 1re chambre d'accusation. La justice a, de plus, demandé à ce que le recensement de tous les biens appartenant à l'étranger soit fait en même temps que l'analyse de son plan de charge avec ArcelorMittal.