Les souscripteurs au programme de l'Agence pour l'amélioration et le développement du logement (AADL), inscrits entre le 18 août au 31 décembre 2001, ont tenu, hier au siège de la Maison des syndicats à Alger, une réunion pour élire les 21 membres qui composeront un groupe de réflexion. Sur ce groupe, cinq délégués seront désignés pour les représenter au niveau du ministère de l'Habitat et de l'Aadl. Selon certains souscripteurs rencontrés lors de la réunion à laquelle ont assisté plusieurs centaines de postulants au logement, la création du groupe de réflexion vise à «unifier les efforts en vu d'atteindre le même objectif qui est celui d'avoir un logement location-vente». «C'est une action sociale», ont-ils insisté. Les souscripteurs attendent depuis 2001 l'attribution d'un logement. Des promesses ont été émises par le ministère de l'Habitat pour mettre fin à une attente qui a duré plus de neuf ans. En créant leur groupe de réflexion, au lieu d'une association, les souscripteurs de 2001 veulent instaurer un «dialogue sincère et responsable» et œuvrer pour décrocher un accord de principe de la part de la direction de l'Aadl. Ils réclament aussi à cette dernière «un traitement des dossiers selon la date de dépôt des dossiers». Car, expliquent-ils, le traitement des dossiers a été fait d'une manière qui ne répond à aucun critère, ce qui a fait des victimes parmi les souscripteurs de 2001 dont le nombre avoisine les 3000. Les postulants de 2001, qui veulent unifier leurs rangs, ont tenu des dizaines de rassemblements devant le ministère de l'Habitat et la direction générale de l'Aadl sans qu'une solution ne soit trouvée à leur cas. Seules des promesses ont été exprimées par des responsables de l'Aadl annonçant un projet de construction de 1846 logements à Rouiba. Pour faire entendre leurs voix, ils ont sollicité 11 partis politiques pour transmettre aux pouvoirs publics «leur calvaire et interpeller le ministre de l'Habitat sur le blocage de leurs dossiers». Les souscripteurs ont décidé de tenir «des sit-in hebdomadaires pacifiques» devant le ministère de l'Habitat et le siège de l'Aadl jusqu'à gain de cause.