Hormis les griefs de dilapidation de deniers publics et de corruption, Salah Souileh, SG de l'UGCAA, est interrogé à propos de la falsification du statut de l'union, lui donnant accès au compte bancaire. Il lui est reproché d'avoir dilapidé 1,4 milliard de centimes du compte de l'Union générale des commerçants et artisans algériens. L'enquête aurait été déclenchée à la suite de plaintes émises par des membres de l'union qui, usant de leurs accointances, auraient constaté que le compte présentait des anomalies. «Les signes ostentatoires de richesse affichés par le SG en sont des signaux probants», indique un des membres requérant l'anonymat. Selon d'autres sources, «le SG, afin de mettre à exécution ses desseins visant à dilapider les sommes contenues dans le compte, aurait procédé à des rectifications du statut de l'union sans consulter ses pairs, se donnant ainsi le droit de retrait auprès de la banque». Il est à préciser que «pas moins de 1,4 milliard de centimes déposés sur le compte bancaire de l'union ont été retirés suite à l'émission de chèques, et ce, durant la période allant de 2004 à 2009». Il est indiqué que dans le sillage de l'enquête diligentée par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, «les enquêteurs et experts de l'inspection générale des finances (IGF) auraient confirmé la dilapidation en découvrant que le compte était vide». Parmi les charges qui seraient retenues contre le SG figure celle de corruption. Sur ce chapitre, il est indiqué que «le SG aurait reçu des dessous de table lors de diverses tractations entreprises avec des entreprises d'envergure, telle que Djezzy». Dans la tourmente, le SG aurait même tenté de solliciter l'aide du ministre de la Justice, auquel «il aurait expédié une missive dans laquelle il reconnaît les faits qui lui sont reprochés et a demandé de surseoir à l'enquête déclenchée à son encontre par l'appareil judiciaire». Pour l'heure, et en évoquant le volet de la corruption, il n'est pas impossible que cette affaire puisse impliquer d'autres responsables car il est vrai qu'il ne peut y avoir de corrompus sans corrupteurs.