L'Algérie vient d'importer 500 000 tonnes de blé meunier d'origine optionnelle à partir de la France, a indiqué la lettre du Conseil international des céréales. Cette nouvelle opération d'importation permettra à l'Algérie de bénéficier de la conjoncture de baisse des prix sur le marché international et du recul de l'euro. Parallèlement à la poursuite de l'importation du blé tendre, l'Algérie compte exporter 8 millions de quintaux d'orge. Mais les prix de l'orge sur le marché international sont inférieurs aux prix pratiqués sur le marché local. Du fait que les prix varient entre 135 et 145 dollars la tonne, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a acquis cet orge auprès des céréaliculteurs à 250 000 DA la tonne, risque d'enregistrer des pertes s'il venait à vendre au prix du marché international. L'OAIC devra tenir compte des fluctuations des cours mondiaux des céréales pour éviter les préjudices d'une vente défavorable à l'Algérie, estiment les professionnels de la filière. Même si le recours à l'exportation a été dicté par le souci de dégager les silos de stockage pour accueillir la nouvelle récolte de 2010, certains responsables du secteur agricole évoquent la possibilité de recourir aux capacités de stockage des minoteries. Le déficit en aires de stockage au niveau des Coopératives des céréales et légumes secs pourra être comblé par le recours à la location au niveau des minoteries privées, recommandent des intervenants du secteur agricole. Même si la récolte de 2008-2009 était exceptionnelle en termes de volume (61,2 millions de quintaux), les coûts de production restent élevés en Algérie et nécessitent une meilleure maîtrise des itinéraires techniques, notamment pour l'irrigation.