L'Algérie exprime un besoin important en blé tendre pour pallier les besoins. C'est pour cette raison que l'Algérie recourt à l'importation. Notre pays importe en moyenne 350 000 tonnes par mois. L'Office national interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un appel d'offres pour l'achat d'au moins 50 000 tonnes de blé meunier d'origine optionnelle. Le dépôt des offres est prévu le 10 mai et les embarquements se feront du 1er au 31 juillet. Fin avril, l'office avait déjà annoncé vouloir acheter des quantités au titre de sa nouvelle campagne d'importation 2010-2011. Alger n'avait toutefois pas donné suite aux offres, les jugeant trop élevées. Selon certains opérateurs, la chute de l'euro face au dollar devrait inciter le pays à acheter et la compétitivité de son principal fournisseur, la France, devrait être renforcée. «Vu les prix, ils devraient prendre un tonnage confortable», a ajouté l'un d'eux, en soulignant que cet achat, s'il se confirmait, aiderait à réduire les stocks en France, la nouvelle récolte n'étant pas encore disponible en juillet. La France est le premier producteur européen de céréales et le premier exportateur de blé de l'Union européenne. Le blé tendre est la première culture française, couvrant 51% des surfaces, et la France est le premier producteur européen avec 27% de la production totale, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni. La situation actuelle des marchés européens des céréales, et en particulier du blé tendre, présente l'opportunité de constituer des stocks avant la fin de la campagne 2009-2010 du fait de la bonne récolte mondiale et de l'incertitude de la réalisation de certains programmes d'exportation. Les prix du blé tendre ont connu une baisse consistante, ces derniers mois, ils affichent 120 euros la tonne. De tels niveaux de prix ont été connus en 2006. Le prix moyen de campagne 2009/2010 en blé atteint 114 euros la tonne, soit une chute de 22% par rapport à 2008/2009.