L'ancien directeur de la centrale de renseignement américain (CIA) en Algérie, Andrew Warren, a plaidé coupable pour viol sur une femme algérienne en 2008 après l'avoir droguée. Andrew Warren a déclaré, selon le dossier de la cour fédérale instruit en Virginie et à Washington D.C., cité par le journal Politico, que la CIA l'a forcé à avouer s'être rendu coupable du viol pendant les interrogatoires. Dans un article publié hier sur ce journal américain, intitulé «L'agent du renseignements de la CIA admet le viol d'une algérienne après l'avoir droguée», Andrew Warren a affirmé avoir violé une femme algérienne alors qu'il était dans un état d'inconscience du fait de la consommation de la drogue qu'il a mise dans sa boisson. Un acte commis, selon Warren, après les hésitations de cette femme d'avoir des rapports sexuels avec lui. Le journal indique par ailleurs que Warren n'a pas été inculpé pour un cas similaire en 2007. Selon le journal, l'officier américain sera jugé coupable pour viol, pour menace d'utilisation de son arme contre la police lors de son arrestation dans un motel de Virginie, pour possession de stupéfiants dans sa résidence et exhibitionnisme. Le document obtenu par le journal Politico souligne par ailleurs que Warren est revenu sur ses déclarations, avouant que ce qui s'est passé était pour lui était un complot ourdi contre sa personne afin de l'éloigner de l'Algérie. La juge Ellen Huvelle a rejeté la demande de l'officier américain, à savoir présenter les témoignages de deux femmes selon lesquelles cette affaire participerait à un complot monté par les services de sécurité algériens de façon à l'éloigner d'Alger. L'officier américain a été entendu la semaine dernière par le tribunal dans le cadre de son procès de viol de deux femmes algériennes qui ont déposé une plainte auprès de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger en septembre 2009. Les victimes l'accusent de les avoir agressées sexuellement à la résidence du responsable du bureau de la CIA à Alger. George Little, porte-parole de la CIA, a déclaré au journal Politico que Warren a été exclu de l'appareil du renseignement américain et qu'il n'est plus employé par la Centrale Intelligence Agency depuis l'an dernier.