Rien ne va plus en cette fin d'année à la faculté de médecine de Constantine, qui connaît une grande perturbation à cause des mouvements de grève déclenchés, et par les enseignants et par les étudiants. La journée d'hier a été marquée par l'organisation de deux assemblées générales, la première a été tenue par les enseignants grévistes, puisque le 8 juin prend effet le préavis de grève totale et illimitée. La grève englobe le boycott des cours et des contrôles, des corrections et des délibérations. Le SNPDSM et SNMASM ont tenu hier une conférence de presse pour faire part de leur mobilisation à aller jusqu'au bout de leurs revendications, à savoir le départ du doyen de la faculté de médecine. En réaction à leur position, les étudiants, par le biais de leur section syndicale Ugel, se sont rassemblés également pour crier leur mécontentement. «Nous refusons d'être pris en otages dans le conflit qui opposent les enseignants à l'administration», a expliqué la vice-présidente de la section et représentante des étudiants de cinquième année avant d'ajouter : «Il s'agit de notre avenir et nous refusons de prendre part à un conflit qui ne nous regarde pas mais dont on sera les premiers à subir les conséquences.» Une situation qui tend vers le pourrissement en cette période de contrôles. Ces derniers ne sont pas tous tenus, malgré le fait que certains professeurs et responsables de modules veulent s'en débarrasser. La problématique que les étudiants décrient est celle des surveillants lors des contrôles et la décision de l'administration d'exclure ceux qui ne passent pas leurs contrôles. De ce fait, les étudiants se trouvent devant un dilemme. De son côté, l'administration a réquisitionné des résidents et des internes pour la surveillance des contrôles. Cependant, ces auxiliaires peuvent aider mais obligatoirement sous la responsabilité directe d'un enseignant dans la salle. Enfin, les étudiants ont affiché eux aussi une détermination à mener des mouvements de protestation et durcir le ton si une solution n'est pas trouvée. Ils menacent de bloquer les autres facultés et sortir dans la rue si nécessaire afin que tous les protagonistes prennent leurs responsabilités.