«La proclamation du gouvernement provisoire kabyle» à Paris n'est pas approuvée par les autorités françaises. Le Quai d'Orsay a en effet indiqué en fin de semaine, par le biais de son porte-parole, que la France reste attachée à l'intégrité territoriale de l'Algérie. En proclamant à partir de la capitale française la création d'un gouvernement provisoire kabyle, le 1er juin 2010, Ferhat M'henni n'aura pas eu le soutien, tant espéré, de la France. «Nous sommes attachés à deux choses : la qualité des relations bilatérales dans l'esprit des déclarations du président Nicolas Sarkozy au sommet de Nice et le respect de l'intégrité territoriale de l'Algérie dans ses frontières internationalement reconnues», a affirmé le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. Le représentant du ministère des Affaires étrangères français a en outre indiqué : «Notre seul souci avec l'Algérie, c'est celui de travailler au renforcement de nos relations bilatérales. En ce qui concerne la spécificité culturelle kabyle, elle a été reconnue comme telle par les autorités algériennes qui ont accordé à la langue berbère le statut constitutionnel de langue nationale, en 2002.» Paris n'a pas tardé, à travers ces déclarations, à afficher sa position vis-à-vis de ce projet. La proclamation du gouvernement provisoire kabyle a pour rappel été qualifiée de tintamarre par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. L'un des chefs historiques de la guerre de Libération nationale, Hocine Aït Ahmed, avait de son côté qualifié la démarche de l'ancien militant du RCD comme un «acte d'apprenti sorcier».