Célébrée chaque année le 14 juin, la Journée mondiale du don du sang est passée inaperçue à Alger. En effet, sa sensibilisation a fait défaut dans la capitale, contrairement aux années précédentes. Aucun moyen n'a été mis en place à Alger pour informer de la Journée internationale du don du sang. Alors comment se fait-il que les camions dits «permanents» à Bab El Oued, la Grande-Poste, la place du 1er Mai ou celle des Martyrs étaient absents ? Même au centre de transfusion de l'hôpital Mustapha l'information manquait. Deux donneuses patientant en salle d'attente se stupéfiaient discrètement de la situation. Un médecin du service, qui refusait de faire une déclaration en l'absence d'autorisation ministérielle, confie que «les Algériens n'ont pas la culture du don du sang». Ce 14 juin, les campagnes d'affichage ou de sensibilisation n'étaient donc pas simplement invisibles, elles étaient inexistantes. Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé rappelle sur son site que «cette journée sensibilise à la nécessité de donner régulièrement du sang afin d'éviter les pénuries dans les hôpitaux et les dispensaires, en particulier dans les pays en développement, où les quantités de sang disponibles sont très limitées. Sur les 80 pays où le nombre de dons est inférieur à dix pour mille habitants, 79 sont des pays en développement.