Le dénommé G.S. âgé de 26 ans a été arrêté dans l'après-midi d'avant-hier par les éléments de la gendarmerie relevant du Groupement d'Oran qui l'ont interpellé pour possession d'arme à feu, un P.A. de production italienne de type cat 35, 89. Son arrestation est survenue dans le cadre d'une énième opération coup-de-poing initiée par les gendarmes d'Oran. L'individu en question désormais mis hors d'état de nuire était en train de rôder au lieudit Santa Cruz, non loin d'Oran ; il a été surpris par les gendarmes qui ont aussitôt procédé à son arrestation et à la saisie de l'arme qui était en sa possession. Santa Cruz constitue, de l'avis du colonel Bidel, premier responsable du groupement de la gendarmerie à Oran, un des endroits les plus criminogènes de la capitale de l'ouest. «C'est un endroit dangereux constituant un véritable coupe-gorge pour les citoyens dont beaucoup ont fait les frais d'une agression physique», fera savoir en substance le colonel Bidel. Le fléau des agressions physiques est par ailleurs la bête noire des gendarmes d'Oran qui ne ménagent aucun effort pour réduire son impact négatif dans l'esprit des habitants d'El-Bahia. Preuve en est, parmi les quelques 1960 crimes et délits traités par la gendarmerie au cours de l'année 2009 à Oran, la grande majorité de ces affaires a trait aux coups et blessures volontaires (CBV). Le sentiment de crainte suscité par ce phénomène délictuel chez la population oranaise ne disparaitra pas hélas de sitôt. Et pour cause, en sus des agressions à l'arme blanche qui minaient depuis longtemps déjà la capitale de l'ouest, voilà que les adeptes de la criminalité «innovent» en utilisant carrément des armes à feu pour s'attaquer à de paisibles citoyens. L'arrestation, avant-hier à Santa Cruz, d'un individu en possession d'une arme à feu ne constitue guère un cas isolé, de l'avis même du premier responsable de la gendarmerie à Oran. «Les attaques à main armée sont très en vogue dans cette ville», fera savoir le colonel Bidel en s'obstinant à communiquer la moindre statistique recensée à ce sujet par l'institution qu'il dirige. Il n'écarte pas en revanche l'existence d'un réseau bien structuré faisant dans le trafic d'armes acheminées de l'étranger et plus particulièrement d'Italie. Du coup, même s'il est vrai que la capitale de l'Ouest s'est débarrassée de la sinistre réputation de «ville du crime» qui lui a collé à la peau des années durant, il n'empêche que la ville d'Oran subit aujourd'hui encore différentes formes de criminalité suscitant panique et appréhension parmi ses habitants. Interrogé au sujet des formes de criminalité les plus déployées à Oran, le colonel Bidel fera savoir sans détour que la totalité des infractions prévues dans le code pénal ont été recensées par les éléments placés sous son commandement. S'agissant du trafic de drogue, autre facette de la criminalité très répandue à Oran, le commandement de la Gendarmerie opérationnel au niveau de cette wilaya a traité au courant de l'année 2009 quelque 355 affaires du genre qui se sont traduites par l'arrestation de plus de 430 individus et la saisie de près d'une demi- tonne de kif 1500 gendarmes mobilisés pour le Plan Delphine En prévision de la saison estivale, la ville d'Oran à vocation notamment touristique s'attend, d'après l'estimation du colonel Bidel, à quelque 2 millions d'estivants pour cet été 2010. La sécurité de ce flux de touristes est l'une des missions prioritaires contenues dans la mise en application du Plan Delphine de la Gendarmerie nationale qui est opérationnel depuis le début de ce mois de juin, a-t-on indiqué. Le Plan Delphine vise essentiellement à assurer surveillance accrue et sécurité des plus optimales au niveau des plages ainsi que la régulation de la circulation, tout en luttant contre les différentes formes de délinquance. Dans ce cadre, quelque 1500 gendarmes sont enregimentés pour garantir sa réussite à Oran, conclut le colonel Bidel.