Une rencontre bilan sur l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne s'est tenue hier à Luxembourg dans une atmosphère tendue. D'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a pris part à cette rencontre, a demandé à l'UE la révision du calendrier du démantèlement tarifaire prévu par l'accord d'association conclu en 2002 et entré en vigueur en 2005 , révision à laquelle les partenaires européens ont répondu positivement. M. Medelci, a déclaré que «l'Algérie, qui tient au respect des dispositions pertinentes de l'accord d'association et à la concertation bilatérale, a décidé de faire recours aux dispositions de l'accord d'association autorisant la révision du calendrier du démantèlement tarifaire». le ministre a mentionné qu'il était de l'intérêt des deux parties, en tout cas pour l'Algérie, que «la libre circulation des marchandises puisse s'accompagner d'une meilleure dynamique d'investissement et d'une meilleure mobilité des personnes». Il a rappelé, à cet égard, que «les réunions des sous-comités agriculture et pêche, coopération douanière et dialogue économique de cette année ont permis d'identifier des axes de coopération intéressants». Dans le même sillage, il a souligné à ses interlocuteurs que «l'Algérie considère que les flux d'investissements européens sont en deçà de ses attentes, en particulier ceux destinés à promouvoir la diversification de son économie et de ses exportations», a-t-il dit et d'ajouter que «censé être un catalyseur pour le développement des investissements directs européens en Algérie, force est de constater que cinq années après son entrée en vigueur, l'accord d'association n'a pas eu encore l'effet d'entraînement attendu». En outre, a-t-il poursuivi, «l'accord d'association dans son volet démantèlement tarifaire à induit des pertes substantielles en recettes douanières pour l'Algérie au titre de la période 2005-2009, de l'ordre de 2,5 milliards de dollars, avec une projection pour 2010-2017 d'environ 8,5 milliards de dollars». Evoquant les aspects positifs de l'accord, il soulignera que «l'Algérie se félicite des progrès enregistrés dans la négociation de l'accord de coopération sur la recherche scientifique et technologique», et a espéré que «l'aspect innovation soit pleinement intégré dans l'accord final». En matière de coopération financière, il soulignera la satisfaction de l'Algérie qui salue la décision de recourir à l'approche budgétaire nationale 2011-2013.