Trouver une solution au blocage de l'APC de la Casbah n'est pas une priorité pour la wilaya déléguée de Bab El Oued. C'est du moins ce qu'a laissé comprendre, mardi, le wali délégué, Saïd Meziane, en marge de la tournée de membres de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) dans plusieurs communes. Interrogé par le Temps d'Algérie, au moment où la délégation se trouvait dans les locaux du centre des inadaptés mentaux, rue Rabah Bissas, à Bab el Oued, M. Meziane a commencé par manifester sa mauvaise humeur, accusant les journalistes d'être des «piégeurs», avant de revenir à de meilleurs sentiments. Selon lui, les élus de la Casbah «se battent comme des enfants». Il leur reproche de «prendre toute une ville en otage». Que fait la wilaya déléguée afin de débloquer la situation ? «Ne me parlez pas de la Casbah, s'il vous plaît !», s'emporte encore M. Méziane. «Qu'ils s'entendent entre eux !», clame-t-il. L'actuelle assemblée de la vieille ville d'Alger n'a pas fonctionné depuis son installation en décembre 2007. La majorité des élus ont retiré leur confiance au président, Amar Ztéli, qui a été démis se ses fonctions, le 12 mai dernier, par arrêté du wali. Depuis, l'assemblée demeure sans président et la gestion des affaires courantes confiée à un administrateur. Sur les 15 membres de l'APC, 9 soutiennent la candidature de Farid Boussahia à ce poste. Malgré cette coalition de la majorité, le wali délégué refuse de procéder à la nomination de M. Boussahia. La crise n'a-t-elle pas trop duré ? «Et après ?», répond M. Méziane en s'interrogeant. La Casbah est contrôlée par le FLN (8 membres sur 15) dont la liste est divisée en deux clans (4 membres chacun). La mauvaise gestion des affaires publiques est à l'origine de l'éclatement du groupe de la majorité. Au fil du temps, en l'absence de toute solution de nature à redresser la situation, l'éclatement a donné naissance à des positionnements : d'un côté les Jijlis (5 élus), conduits par le président démis de ses fonctions ; de l'autre les Chaouis et les kabyles (10 membres) à leur tête M. Boussahia, candidat au poste de premier magistrat de la commune.