Le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri, a affirmé que le recours des parlementaires des deux chambres à la question orale, outil de contrôle sur l'action du gouvernement, est en nette hausse durant l'actuelle législature (6e). Il n'a cependant pas donné de délais quant à la prise en charge de ces questions par les membres du gouvernement, justifiant les retards, qui parfois dépassent une année, par «les missions» des ministres. Interrogé par un membre du Conseil de la nation qui lui demandait un bilan des questions orales depuis 1997, Khedri a précisé que «le taux des questions posées au niveau des deux chambres du Parlement était en hausse durant les sept sessions du 6e mandat législatif en comparaison avec les 4e et 5e législatures». 476 questions orales ont été adressées par les députés de l'APN aux membres du gouvernement lors de la 4e législature (1997-2002) contre 530 pour la 5e législature et 423 pour l'actuelle législature qui prendra fin en 2012, a indiqué le ministre, alors qu'au niveau du Conseil de la nation, l'actuelle législature a enregistré 220 questions orales. La moyenne du temps de réponse accordé aux représentants du gouvernement diffère d'un mandat législatif à un autre, explique-t-il, car «durant les 4e et 5e législatures, les séances consacrées aux questions orales n'ont pas lieu régulièrement. M. Khedri a par ailleurs expliqué les retards pris par les membres du gouvernement pour répondre aux questions orales par les diverses missions des ministres concernés. En réponse à une autre question du même membre sur les mesures qu'aurait prises le gouvernement pour accélérer la cadence des réponses aux questions orales, notamment celles à caractère urgent, le ministre a rappelé qu'il n'y a aucun texte dans ce sens, précisant que le seul moyen pour diminuer les retards est de multiplier les plénières consacrées aux questions orales.