L'Algérie fête aujourd'hui le 48e anniversaire de son indépendance obtenue au prix d'énormes sacrifices. Dresser un bilan exhaustif et objectif de ces 48 années d'indépendance nécessite des études et des analyses approfondies sur tous les plans. Nous nous sommes rapprochés des partis politiques afin de nous enquérir de leurs réactions et positions marquant la célébration de la fête de l'indépendance et de la jeunesse. Quatre partis ont pu être contactés, il s'agit du FLN, du RND, du PT et d'El Islah. Pour le chargé de communication du FLN, Kassa Aïssi, «le 5 juillet 1962 représente pour nous la consécration de la libération nationale menée par le peuple algérien». Le FLN estime que le 5 juillet a été consacré par le législateur algérien comme fête de la jeunesse en tant que symbole non seulement du recouvrement de la liberté pour le peuple et de l'indépendance du pays mais également comme un espoir pour l'avenir du peuple algérien pour construire un pays qui a longtemps vécu sous la nuit coloniale et «c'est pourquoi la notion d'espoir et de jeunesse sont intimement liées», indique le représentent du parti. Selon lui, «ce 48e anniversaire est une occasion pour se rappeler d'une part les méfaits et les exactions du colonialisme sur le sacrifice de militants et militantes qui se sont opposés armes à la main à l'occupation française et qui une fois l'indépendance recouvrée, le peuple s'est mobilisé pour reconstruire l'Etat algérien souverain et entreprendre la longue lutte pour le développement du pays». Dans le même sillage, M. Aïssi estime que l'anniversaire est une occasion qui nous permet de mesurer les résultats obtenus dans de nombreux domaines. «Je pense que la mise en œuvre du prochain plan quinquennal 2010-2014 décidé par le président de la République est une occasion de concrétiser sur le terrain dans les domaines multiples économique, politique, social et culturel, les espoirs de la jeunesse algérienne.» Ramdane Taâzibt, membre du Parti des travailleurs, indique pour sa part que «le 5 juillet est une date importante pour tous les partis et organisations qui sont épris de paix et de justice», «c'est une date très chère à nous tous, beaucoup de choses ont été faites aujourd'hui, et s'il n'y avait pas de sacrifices on n'aurait jamais eu d'indépendance, c'est pour cela qu'aujourd'hui, nous pensons à aller de l'avant dans tous les domaines socioéconomiques». «L'espoir confisqué», selon le FFS Karim Tabbou, porte-parole du FFS, précise que «le 5 juillet représente une date symbole, mais rappelle surtout que 48 ans après, le pays reste bloqué et les Algériens se trouvent dans les mêmes conditions d'indigénat vécues en période de colonialisme». Il estime qu'«à côté des discours officiels, les jeunes vont chercher l'espoir ailleurs, ils sont des milliers d'universitaires à vouloir quitter le pays», «le pouvoir a confisqué l'espoir des jeunes», «je pense que c'est un pays qui est en train de s'enfoncer dans la crise sur les plans politique, économique et autres». Toutefois, M. Tabbou n'a pas manqué de souligner que «le pays recèle des richesses importantes qui auraient pu servir pour son développement». Un message fort pour la jeunesse, estime le RND Le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Miloud Chorfi, a indiqué que «cette journée symbolique, qui commémore à la fois la jeunesse et l'indépendance du pays, est une occasion pour exprimer notre fierté quant à la révolution menée par des hommes et des femmes courageux, c'est une occasion aussi pour rendre hommage à nos martyrs». Pour lui, «intégrer la fête de l'indépendance et de la jeunesse en un seul événement est un message fort pour une Algérie indépendante». Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djamel Ben Abdesslem a, pour sa part, souligné que «cette journée est historique et permet de remémorer des moments intenses de courage de nos martyrs qui ont combattu pour libérer l'Algérie» et de poursuivre : «Le 5 juillet est une date importante, c'est ce jour-là que l'Algérie a récupéré sa souveraineté, cette journée est un message pour la génération actuelle et future, chaque année, nous appelons la jeunesse à faire de son mieux pour que le pays soit sur la plus haute marche du podium».