Points forts Pays-Bas : auteur de cinq buts depuis le début du tournoi, Wesley Sneijder respire la forme. En plus d'être le buteur, il est aussi le moteur de son équipe, dans le dos de l'avant-centre Robin van Persie. Depuis le début du Mondial, les Néerlandais se distinguent davantage par leur discipline tactique que par leur flamboyance. Le milieu de terrain défensif Mark van Bommel est le symbole de cette rigueur. Le capitaine du Bayern Munich dispute jusqu'à présent un tournoi parfait. Espagne : David Villa, quoique très discret contre l'Allemagne, a marqué cinq des sept buts de son équipe depuis le début du Mondial et sera bien sûr l'arme N°1 de la Roja. Le «toque», jeu fondé sur des passes courtes et une circulation de balle huilée, est au rendez-vous et prive l'adversaire de ballon, avec Xavi à la manoeuvre. La défense, symbolisée par le but victorieux de Carles Puyol en demi-finales, est demeurée étanche dans les matches à élimination directe, en dépit de clients huppés en face (le Portugais Cristiano Ronaldo et l'Allemand Miroslav Klose). Points faibles Pays-Bas : le gardien Maarten Stekelenburg est apparu fébrile face à l'Uruguay en demi-finales, se «trouant» sur le but de Diego Forlan, après avoir pourtant réalisé un très bon début de tournoi. Il souffre en outre de douleurs aux hanches. Aux avant-postes, le buteur Robin van Persie est en méforme depuis le début du Mondial même s'il garde la «totale confiance» du sélectionneur Bert van Marwijk. Espagne : Fernando Torres était le point noir, et il a fini par le payer en demi-finales en démarrant le match sur le banc, remplacé par Pedro, très remuant. Mais le danger pour l'Espagne pourrait venir d'elle-même : contre l'Allemagne, elle a parfois sombré dans la facilité, au détriment de l'efficacité. Un certain manque de réalisme (un but par match depuis le début de la phase à élimination directe) peut aussi se retourner contre la Roja, comme face à la Suisse (0-1) lors de son entrée en lice. Joueurs clés Pays-Bas : Mark Van Bommel, Wesley Sneijder et Arjen Robben se sont érigés depuis le début du tournoi en pions indispensables du dispositif du sélectionneur Bert van Marwijk. Mais pour ce dernier, «rien ne sert d'avoir les meilleurs joueurs, ce qui compte, c'est avoir la meilleure équipe». Van Bommel confirme : «Il n'y a pas un patron mais onze joueurs qui se recadrent constamment». Espagne : le trio Xavi-Iniesta-Villa survole la compétition. Xavi voit les brèches, Andres Iniesta les dynamite et David Villa finit le travail. La paire de milieux défensifs Busquets-Xabi Alonso aura à surveiller Sneijder. Les latéraux Sergio Ramos et Joan Capdevila devront peut-être veiller à ne pas se livrer trop en attaque pour ne pas laisser le champ libre aux ailiers Dirk Kuyt et Arjen Robben. Dans l'axe, le duo Puyol-Piqué réalise aussi un tournoi remarquable, tandis qu'Iker Casillas répond présent dans les matches importants (comme l'a montré son arrêt sur un penalty paraguayen en quarts de finale).