Cela fait treize jours que le transporteur public Etusa a décidé, à la surprise générale, d'augmenter ses tarifs, de 5 Da à 10 DA (50%), applicable pour les bus ainsi que pour les téléphériques. A ce jour, les opérateurs privés hésitent entre revoir à la hausse leurs tarifs de manière à se rapprocher de ceux en vigueur chez l'Etusa ou les maintenir en l'état. Sur la ligne Ben Aknoun-La Casbah, par exemple, les voyageurs paient actuellement entre 15 Da et 20 Da alors que l'Etusa exige 30 Da(avant le 6 juillet, le ticket Etusa était de 20 DA). Redoutant la révision à la hausse des tarifs par les transporteurs privés, les usagers interpellent les receveurs sur cette différence des tarifications. Suivant l'explication fournie par les percepteurs, il s'avère que les bus roulant pour le compte de sociétés de transport ont appliqué une nouvelle tarification (20 Da) juste après l'entrée en vigueur de la grille tarifaire de l'ex-RSTA. Par contre, les bus qui sont exploités à titre individuel continuent d'appliquer les anciens tarifs (15 Da). Comme ils ne sont pas organisés, indique-t-on, ils n'arrivent pas à prendre une décision commune. Contrairement à ce qui a cours dans les autres villes du pays, les opérateurs du secteur privé de la capitale évitent de s'aligner sur la tarification de l'opérateur public afin de garder leurs parts du marché. Depuis qu'elle a investi les lignes mixtes, l'Etusa a en effet imposé une rude concurrence aux transporteurs particuliers au point de les priver de clients. Cette tendance tend à s'équilibrer depuis la hausse des tarifs dans les bus bleu et blanc. Faute d'avoir été informés, les voyageurs sont toujours étonnés !