Les opérateurs privés de transport urbain de voyageurs donnent l'impression de réagir dans une grande anarchie, en rangs dispersés, à la décision prise, le 6 juillet dernier, par le transporteur public Etusa d'augmenter ses tarifs applicable sur toutes les lignes urbaines ainsi que sur les déplacements à travers les téléphériques et les escaliers mécaniques. En fait, les voyageurs qui se déplacent d'habitude par bus entre les communes de Ben Aknoun et La Casbah (place des Martyrs) ne savent plus où donner de la tête. Ce qui est sûr, c'est qu'une place chez l'Etusa est maintenant facturée à 30 DA contre 15 DA auparavant. Du côté des transporteurs privés qui exploitent la même ligne, les tarifs varient d'un bus à un autre. Chacun applique sa propre tarification. En tout, il en existe trois. Ainsi, les uns continuent de procéder selon l'ancienne grille tarifaire. Ceux-ci affirment que, pour le moment, rien n'a été décidé d'un commun accord afin de revoir les prix à la hausse. Une deuxième catégorie de transporteurs ont ramené le tarif à 20 DA la place sous prétexte de se rapprocher de la grille en vigueur dans les bus de l'ex-RSTA depuis près d'un mois. Le troisième groupe d'opérateurs, moins nombreux, est allé jusqu'à demander 25 DA par personne tout en continuant à distribuer parfois les anciens tickets (10 et 15 DA). Les usagers passent ainsi leur temps à se chamailler avec les receveurs qu'ils accusent de voleurs.