Si le premier cycle de rencontres entre le ministère de la santé et l'ensemble des syndicats du secteur, qui s'est achevé le 12 juillet Le syndicat national des praticiens de la santé publique, (SNPSP) auquel le ministre de la santé a promis lors de la toute première rencontre qu'un compte rendu détaillé des revendications «sous forme de mémorandum avec un argumentaire d'appui va être finalisé et remis aux plus hautes autorités du pays», a cependant constaté que la deuxième rencontre dans le cadre de la commissions de suivi installée lors de la première rencontre n'a enregistré aucune avancée notable, notamment par rapport aux trois points traités, à savoir l'entrave à l'exercice syndical, le repos hebdomadaire et le logement de fonction. Le SNPSP qui souhaite la concrétisation de cette nouvelle démarche du ministre «dans des délais raisonnables» est toutefois sceptique. «Nous préparons le terrain pour mieux agir», s'est contenté de nous déclarer hier, Mustapha Baloul, membre du conseil national du SNPSP. Le syndicat attend la troisième rencontre dans le cadre de la commission de suivi pour mieux cerner l'avancée des «négociations», d'autant que les revendications principales, à savoir le statut particulier et le régime indemnitaire n'ont pas explicitement été traitées de fond en comble. Pour Nacer Djidjeli, secrétaire général du syndicat national des docents et professeur en sciences médicales, (SNPDSM), qui fonde de grands espoirs sur le travail de la commission mixte installée «qui poursuit son travail avec les directeur centraux du ministère, axé notamment sur le régime indemnitaire et la carte sanitaire», les engagements du ministre sont à prendre au sérieux. Mais, constate-t-il, «l'expérience nous a appris à nous méfier». Même si aucun résultat probant n'a sanctionné les deux réunions déjà tenues avec la tutelle, , est qualifié globalement de satisfaisant eu égard aux engagements du ministre, il n'en demeure pas moins que la deuxième phase, qui devrait reprendre, selon le ministre, au courant de la semaine prochaine, avec «une réunion pour faire le point», risque de connaître d'autres tournures dans la mesure où la situation est toujours au stade des promesses. La rentrée sociale risque d'être chaude, promettent les syndicats, qui exigent des solutions concrètes. M. Djidjeli préfère la prudence. «On est pragmatiques et justes», dira-t-il, non sans avertir : «Dans le cas où ça n'aboutit pas, on ne s'empêchera pas de dénoncer». Les paramédicaux exigent des réponses concrètes Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) dont la revendication principale reste la promulgation dans les meilleurs délais du statut particulier, exige quant à lui des réponses concrètes avant la rentrée sociale. «Nous avons demandé lors de notre entrevue avec le ministre une réponse positive avant la rentrée sociale», explique le président du SAP, Lounès Ghachi, qui menace de reprendre la contestation le cas échéant. «Le ministre a reconnu le retard dans la promulgation de notre statut et a pris acte. A présent, nous voulons des résultats. On ne peut plus attendre», commente-t-il. Les psychologues qui s'estiment lésés par rapport à d'autres corps, notamment sur la question du statut particulier et les mesures transitoires, donnent carrément une échéance au ministre. «Il prétend avoir carte blanche du président de la République. M. Ould Abbas doit nous apporter du concret avant septembre», s'emporte Khaled Keddad, président du syndicat des psychologues (Snapsy), qui révèle que l'AG du Snapsy qui devait avoir lieu en juin a été repoussée à septembre pour donner du temps au nouveau ministre. «On a dépassé le stade des promesses», explique-t-il encore, affirmant : «nos revendications peuvent être résolues sur simple décision administrative». Si le ministre ne répond pas aux revendications des psychologues, M. Keddad dira : «Nous allons user de notre droit à la protestation». M. Ould Abbas a promis de régler tous les problèmes «avant le mois de Ramadhan». Tiendra-t-il ses promesses ?