La plage n'est pas seulement un lieu de détente et de farniente. Elle peut être aussi une zone à risque, en dehors de l'abus de soleil. En effet, le sable, la mer, les rochers dissimulent de petites bêtes, discrètes mais redoutables. A commencer par les méduses – et notamment les pelagia noctiluca – présentes cette année encore en Méditerranée. N'oubliez pas que même morte et échouée sur la plage, la méduse reste urticante. Sa piqûre, ou plutôt sa brûlure, se manifeste par une irritation cutanée, une abrasion rouge de la peau qu'il faut immédiatement rincer à l'eau de mer sans frotter après avoir enlevé avec un gant les filaments accrochés sur la peau. Il est aussi conseillé de traiter avec des antiseptiques locaux, antalgiques, antihistaminiques... pour faciliter la disparition des lésions, qui peuvent parfois persister deux à trois semaines, voire plus d'un mois. Les méduses ne sont pas seules à être redoutables. Mettre le pied sur un oursin ou une vive déclenche immédiatement une réaction de défense de la part de la petite bête, très désagréable pour la victime. Les épines du premier, fréquent à proximité des rochers, ne sont pas venimeuses, mais douloureuses. Les piquants pénètrent dans la peau, se cassent et s'implantent dans la plaie. Premiers réflexes : les ôter à l'aide d'une pince à épiler (l'opération est complexe, les épines étant friables), puis désinfecter à l'alcool à 90° pour éviter les risques de surinfection, et notamment l'infection au bacille erysipelothrix rhusiopathiae, qui provoque, vingt-quatre heures après la piqûre, l'apparition d'un érythème. La vive, petit poisson de 10 à 15 centimètres de long, est un autre ennemi à surveiller. Elle vit dans les mers tempérées, enfouie dans le sable ou dans l'eau peu profonde, et ne laisse entrevoir qu'une partie de sa tête. Or, son arme se situe sur ses nageoires dorsales, lesquelles sont dotées d'épines venimeuses. Le contact est très violent, jusqu'à provoquer parfois une syncope. Les premiers soins consistent à appliquer sur la zone atteinte une source de chaleur (eau chaude, compresses chaudes, air chaud d'un sèche-cheveux) pendant une dizaine de minutes afin de neutraliser le venin, lequel est thermolabile. Des centres antipoison traitent ce type de piqûre en appliquant d'abord une source de chaleur sur la plaie pendant deux minutes, puis de la glace enveloppée dans un linge. Il faut évidemment nettoyer et désinfecter la plaie, et consulter un médecin si les douleurs persistent.