«La réunion de la dernière chance», tenue jeudi entre les représentants des 750 travailleurs de Dubai Ports World El Djazaïr et la direction de cette entreprise qatarie qui gère le terminal à containers du port d'Alger, n'a pas abouti à des résultats palpables. Les travailleurs, qui seront en conclave demain, trancheront définitivement sur la suite à donner à leur mouvement. a direction de DPW « qui a pourtant consenti à répondre favorablement à la plateforme de revendications des travailleurs, n'a pas changé de stratégie», nous ont confirmé hier des sources syndicales. «Elle veut tout bonnement imposer sa propre logique», ont noté les mêmes sources expliquant que l'augmentation des salaires demandée par les travailleurs se situe entre 11 et 24%, alors que les responsables de DPW, n'ont accepté de consentir que 6%, sous prétexte que les travailleurs ont déjà bénéficié de 5% dès leur prise de fonction au sein de DPW. «C'est un subterfuge, une provocation de trop», commentent nos interlocuteurs qui annoncent par là même, la tenue demain, d'une réunion qui débouchera à coup sûr, selon elles, sur la grève déjà annoncée. «Nous allons déposer demain, un autre préavis de grève, sur conseil d'un juriste», explique-t-on, le premier préavis «laissé ouvert», ne tenant plus la route, et un rapport sera transmis également à la fédération de l'UGTA à laquelle la section syndicale du port est affiliée. «Le rapport est fin prêt», nous dira un syndicaliste qui n'omettra pas de préciser que 430 travailleurs ont entériné le mouvement de grève lors de la dernière assemblée générale tenue la semaine écoulée. En outre, la même personne révèle qu'aucun accord sur l'application du nouveau programme de travail (40 heures hebdomadaires), n'a été trouvé, d'où, selon elle, l'urgence d'une décision radicale. Mais croit-on savoir, les hauts responsables de l'UGTA, entreraient «sur scène», pour un tant soit peu, «calmer le jeu», d'autant que si la menace de grève se concrétise, se serait «une catastrophe» au port qui attend un flux important de marchandise, notamment la viande importée d'Inde en prévision du mois de Ramadhan. Le ministère du commerce et celui des transports avaient, rappelons-le, sommé la direction de DPW d'accélérer le rythme de travail à cet effet, alors que les dockers ne cessent de maintenir la pression. DPW qui a annoncé avoir acquis récemment 2 grues mobiles portuaires (MHC) d'une importante capacité de levage, pour améliorer la chaîne d'approvisionnement et les flux de marchandises, tergiverse quant à satisfaire les revendications des travailleurs. Ces derniers qui sont «interpellés» par leur tutelle, l'UGTA, continuent contre vents et marées, de réclamer justice. Auront-ils le dernier mot ? La rencontre de demain s'annonce décisive.