Dans un enregistrement vidéo diffusé sur un site islamiste, le chef terroriste Abdelmalek Droudkel affirme que l'Aqmi a bel et bien engagé des négociations avec la France pour la libération de Michel Germaneau. «Le président français a lancé une lâche opération alors que des négociations étaient en cours pour libérer Michel Germaneau», déclare une voix qui semble être celle du chef de l'Aqmi, connu aussi sous le nom de guerre d'Abou Mouassab Abdoul-Wadoud. Si l'enregistrement est authentifié comme étant effectivement celui de Droudkel, les révélations ont de quoi mettre le gouvernement Fillon dans l'embarras. Les tractations auraient-elles tourné autour du versement d'une rançon contre la libération de l'otage français ou alors à échanger ce dernier contre des membres de l'Aqmi détenus dans les prisons mauritaniennes ? A ces questions, les officiels français avaient déjà apporté leur seule et unique réponse : il n'y a pas eu de contact avec l'Aqmi, n'ont-ils cessé de répéter depuis l'annonce de la mort de Michel Germaneau. Interrogé à la suite du raid franco-mauritanien du 22 juillet, et de l'annonce de l'exécution de Germaneau par ses ravisseurs, le Premier ministre français avait déclaré ceci : «Nous n'avons jamais réussi à établir le moindre contact avec les ravisseurs». M. Fillon avait précisé que les services français ont essayé d'utiliser «tous les canaux habituels sans aucun succès». «Nous avons tenté la médiation médicale ; nous n'avons jamais eu la moindre réponse», avait-il ajouté. François Fillon avait cependant affirmé qu'il n'y a pas eu d'abandon de la stratégie suivie par la France, qui consiste à négocier pour libérer les otages.