Le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) tiendra une assemblée générale extraordinaire dès la fin du mois de Ramadhan pour évaluer la situation «peu reluisante et précaire» des psychologues, a révélé hier, dans une déclaration au Temps d'Algérie, Khaled Keddad, président du syndicat , qui déplore par là même le silence de la tutelle depuis la réunion du 7 juillet et menace de reprendre la protesta dans le cas où «les revendications justes et légitimes» de ce corps ne sont pas satisfaites. Notre interlocuteur affirme que les dossiers relatifs aux psychologues, notamment les mesures transitoires ainsi que le régime indemnitaire, tous déposés auprès du ministère, ne nécessitent pas autant de temps pour leur résolution. La même voix, qui rappelle que le régime indemnitaire est finalisé depuis avril 2010, s'indigne du retard mis pour sa promulgation tout en relevant les contradictions entre «les agissements du ministère et les affirmations des pouvoirs publics». «Ce retard va à l'encontre des assurances du président de la République et du Premier ministre qui avait affirmé que l'ensemble des statuts particuliers et les régimes indemnitaires donc, devaient être promulgués avant décembre 2009», explique-t-il. Même s'il admet que le ministère a transmis le dossier à la Fonction publique, M. Keddad affirme que ce dernier à une part de responsabilité dans la mesure où, selon lui, il doit défendre le dossier auprès de cette institution. S'agissant des mesures transitoires, M. Keddad expliquera que le corps des psychologues est le seul à ne pas avoir bénéficié de ces dernières. «95% des psychologues n'ont pas bénéficié de promotion alors que certains d'entre nous sont à l'orée de la retraite», regrette-t-il, affirmant que leurs salaires varient entre 20 000 et 30 000 dinars. «Notre pouvoir d'achat est en constante régression», fait-il remarquer, d'où, selon lui, l'urgence de prendre en charge leurs revendications. «Nous avons dépassé le stade des promesses», peste encore le syndicaliste, avant de réitérer sa menace : «Si le ministère persiste dans son mutisme, nous nous verrons dans l'obligation de reprendre la protestation», avant de faire remarquer que les psychologues ne peuvent plus attendre au-delà de septembre. Le ministre de la santé, Djamel Ould Abbas, avait, rappelons-le, initié un dialogue avec l'ensemble des syndicats qu'il a rencontrés en juillet. Il a promis de prendre en charge leurs doléances, du moins les plus urgentes, avant le début de Ramadhan, tout comme il a promis de réunir une seconde fois ces entités syndicales pour faire le bilan des premières rencontres. Aucun contact depuis le 7 juillet, affirme M. Keddad, qui dira ironiquement : «Le ministre et l'ensemble des directeurs centraux sont en vacances.»