Pour le secteur public, «depuis le 1er août dernier, plus aucune demande de séjour» sur les différentes destinations proposées par l'Office national de tourisme (Onat), car selon son président directeur général, Hammouche Belkacemi, «l'algérien n'est pas touriste pendant le ramadhan». Il indiquera que «certains ont réservé pour la première dizaine du mois d'août mais ont exigé de revenir la veille du ramadhan». Il a déploré que «la clientèle internationale ne représente plus grand chose depuis longtemps en Algérie malgré une reprise dans les années 2000 bon an mal an. Nous restons très loin de nos voisins (tunisiens et marocains)». Sur ce créneau, «l'Onat proposait deux produits : celui du "tourisme saharien" et "l'affinitaire" (le pèlerinage des anciens d'Algérie ou de sympathisants de l'Algérie) qui ont enregistré une espèce de boom. mais depuis l'an dernier, il a tendance à s'affaisser puisque la demande s'est considérablement réduite sur la destination Algérie». Par contre, selon lui, «le tourisme d'affaires continue motivé par d'autres considérations». «Cela n'est pas propre à l'Onat mais à tout le tourisme national», estime-t-il en relevant cependant qu'il n'enregistre pas de pertes énormes bien que l'activité ait baissé de 80% vers le grand sud algérien, qui constituait l'essentiel des recettes de l'office, comme celle du tourisme à l'émission (vers d'autres destinations), sans préciser la part de cette régression. Il se contentera de rappeler le nombre de clients enregistrés la saison estivale 2009, avec 4000 personnes pour les deux produits proposés par l'office. Pour les nationaux, le nombre est divisé par deux, selon le PDG de l'Onat, qui souligne que «l'Office fait en sorte de maintenir l'équilibre financier». M. Belkacemi ne perd cependant pas espoir puisqu'il s'attend à une reprise vers la mi-septembre avec les retardataires qui n'ont pas pu prendre leur congé durant les mois de juillet et août. La saison n'a commencé que le 10 juillet puisque les clients attendaient les résultats du bac pour se décider, a-t-il noté. La destination Tunisie a enregistré une forte baisse car beaucoup d'algériens s'y rendent seuls, a expliqué M. Belkacemi. «Après un ou deux voyages organisés, ils tissent des contacts sur place pour repartir l'année suivante». Par contre le Maroc et la Turquie ont vu une hausse et une nouvelle tendance vers les pays de l'Orient comme le Liban, la Syrie et la Jordanie, a-t-il précisé. Enfin, le tourisme «algéro- algérien» ne représente que 2 à 3% de toute l'activité touristique.