Il y a certains livres, pièces de théâtre ou films qui nous font vivre des moments où l'on s'imagine qu'on est en Algérie. Le roman Ring de Koji Suzuki est parmi ceux-là. Paru en 1991 au Japon, ce premier germe du mythe, de l'infection, vient d'être édité en France, directement en poche. Les 300 pages du roman se lisent d'une traite. L'écriture moyenne, mais «diablement» fluide dans tous les sens du terme nous font trépigner d'impatience quant à la suite des méfaits de Yamamura, tant ce personnage fantomatique et démoniaque fascine. Une véritable enquête journalistique, elliptique, matinée de surnaturel qui privilégie le non-dit et surtout le non-vu.