Les travaux du métro d'Alger sont achevés. Il reste cependant quelques aspects de sécurité à résoudre avant sa mise en exploitation, a déclaré hier Amar Tou, ministre des Transports, à l'issue d'une visite d'inspection sur le chantier de l'extension Haï El Badr-El Harrach de ce projet. Prévu initialement fin 2009, la date de mise en service du métro d'Alger demeure inconnue. Hier, le ministre n'a pas voulu avancer une date précise quant à son lancement tant attendu. Le ministre a affirmé que la première ligne du métro d'Alger a été achevée et sera opérationnelle après la résolution des aspects de sécurité liés à son exploitation. Il a reconnu, à cet effet, que «certains aspects» de sécurité liés à l'exploitation de la première ligne du métro d'Alger étaient «complètement dépassés et nécessitent une révision». D'une longueur initiale de 9,5 km, le projet du métro d'Alger devra desservir, sur dix stations, les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-centre. A propos des litiges soulevés autour de ce projet, le ministre ne s'est pas prononcé. Toutefois, la sortie du ministre annonçant l'achèvement des travaux vient infirmer les rumeurs selon lesquelles le métro connaîtra encore de nouveaux retards pour la livraison de sa première ligne. La réalisation de ce projet avait été décidée dans les débuts des années 80. Mais sa mise en œuvre avait été suspendue, voire totalement mise à l'arrêt par la suite faute de ressources financières. Il a été relancé à la faveur des programmes d'investissements publics engagés dans le cadre du Plan de Soutien à la Relance Economique 2000-2005 et du Plan Complémentaire de Soutien à la Croissance 2005-2009. Le projet aurait coûté au contribuable plus de 90 milliards de dinars, sans les frais des travaux d'extension dont une bonne partie a été déjà engagée.