Cette affaire qui avait défrayé la chronique en 1994, revient régulièrement à la surface, pour les éléments des services de sécurité, à chaque fois qu'un des détenus évadés de la prison de Tazoult est arrêté ou mis hors d'état de nuire. Seize années après cette spectaculaire évasion, au cours de laquelle 1200 détenus ont pris la fuite, au terme d'une attaque menée par le Groupe islamique armé (GIA) contre ce pénitencier, des arrestations de membres parmi ces évadés continuent. Ce qui imposerait la question de savoir combien sont-ils encore dans la nature ? Certains parmi eux ont été enrôlés dans la katibat Tarek Ibn Ziad du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dirigée par Abdelhamid Abou Zeid, d'autres dans d'autres katibate, dont El Forkane. Il est à noter que des centaines de ces évadés ont été arrêtés peu de temps après cette évasion grâce à des opérations de recherches menées par l'ANP et les forces de sécurité, et d'autres ont pu s'enfuir, dirigés vers les monts Ouistili et autres, dans la wilaya de Batna. Deux des organisateurs présumés de cette évasion, membres du GIA, à l'époque, avaient été arrêtés par le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), mouvement d'«opposition armée» tchadienne, en compagnie de Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, ex-«émir» de la zone 5 du GSPC, et extradés en direction de l'Algérie. Ils seraient, selon des sources concordantes, entre 55 et 85 évadés de Tazoult qui se trouveraient, toujours, dans les maquis terroristes. Certains de ces évadés auraient participé à l'attentat échoué perpétré par le GSPC contre la délégation présidentielle qui se trouvait dans la wilaya de Batna, il y a quelques années.