La wilaya d'Alger a relogé hier 224 familles vivant dans les cimetières. Celles-ci ont bénéficié de logements neufs à la cité des 1680 Logements de Birtouta. Les nouveaux résidants ont pris leurs quartiers hier matin dans les bâtiments n°93, 94, 95 et 96, d'une consistance de R+5 flambant neufs. Les camions réquisitionnés par les autorités et mis à leur disposition ont été immobilisés devant les entrées des immeubles avant que les agents manutentionnaires ne les déchargent et les font monter. Tout se passait dans le calme. Surchargées de meubles et d'objets les plus divers, les bennes contenaient souvent des… pots de cactus ! Cela est suffisant pour comprendre que ces familles vivaient auparavant dans les cimetières où prolifère cette plante. En fait, la wilaya a organisé une nouvelle opération d'éradication de l'habitat précaire et portant, cette fois-ci, sur le relogement des gens vivant dans les cimetières gérés directement par les communes ou par l'Etablissement de gestion des pompes funèbres et des cimetières (EGPFC). Le recasement d'hier a bénéficié au total à 224 familles, suivant un communiqué du cabinet du wali rendu public samedi. Elles sont issues pour la plupart des cimetières, surtout celui d'Al Alia. A Ben Aknoun, par exemple, 9 familles ont été évacuées des cimetières Zdak et de celui de la cité Malki. L'opération a touché également les occupants du bidonville Makouda (16 familles), de la commune de Aïn Bénian. L'éradication de ce site précaire permettra au projet de dédoublement de la RN11 d'avancer. De plus, 15 autres familles, logeant précédemment dans l'enceinte de l'ex-musée de l'armée, sis au boulevard Fernane Hanafi, dans la commune de Mohamed Belouizdad, ont été casées à Birtouta. Par ce relogement, la wilaya ambitionne d'améliorer l'état des lieux des différents cimetières. La démolition des nombreuses baraques permettra de dégager de nouvelles assiettes de terrain susceptibles d'accueillir de nouvelles tombes, surtout que la plupart des lieux d'enterrement sont actuellement saturés, surtout ceux des communes du centre de la capitale.
