Lors d'une assemblée générale tenue lundi après-midi au siège du Complexe moteurs tracteurs (CMT) Oued Hamimine pour débattre de la forme de protestation à entreprendre, les travailleurs ont été surpris par la décision de la direction du complexe concernant une augmentation des salaires avec une revalorisation des primes de panier et du transport à 250 DA ainsi que la prime de la femme au foyer à 1300 DA. Les travailleurs sont divisés en deux rangs. Les satisfaits de ces acquis et les non-satisfaits, puisque depuis le mois de juin passé, les conseils syndicaux des deux entreprises issues de la restructuration du CMT de Constantine, à savoir l'Entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) et l'Entreprise moteurs (EMO), dont les sièges sociaux se trouvent à Oued Hamimine, dans la daïra d'El Khroub, sont entrés en négociations avec les directions respectives à propos d'une revalorisation des salaires de 20%. Il est à rappeler que les deux syndicats avaient diffusé un communiqué où ils se disent «surpris par les positions manifestées par les deux directeurs généraux de ces entreprises, à propos des augmentations de salaire». Ces augmentations de salaire vont être négociées dans une fourchette située entre 5% et 12%, car les deux DG ont en effet classé Etrag et EMO dans la catégorie des entreprises en difficulté. Les deux sections syndicales avaient jugé inacceptable cette classification la considérant comme une «démarche négative ne reflétant, ni de près ni de loin, les bilans de l'exercice 2009 des deux entreprises qui sont tout à fait positifs», avaient déclaré les SG des syndicats respectifs, car les deux entreprises devraient être classées dans la catégorie des entreprises équilibrées, et de ce fait ils ont revendiqué des augmentations de salaire de 20%, en application des termes du protocole d'accord signé en 2006 entre la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, de la métallurgie, de l'électricité et de l'électronique (FNTMMEE) et 5 SGP du secteur, plus la SNVI Rouiba. Une action de protestation a été entamée depuis le mois de juin et à laquelle les travailleurs ont voulu donner de l'ampleur cette semaine, avant que la décision des deux directions ne tombent au moment de la tenue de l'assemblée générale. Malgré cela, les syndicalistes se disent non satisfaits et exigent l'augmentation de 20% au lieu de 18%. La situation reste tendue et les travailleurs toujours en effervescence.