Les conseils syndicaux des deux entreprises issues de la restructuration du Complexe moteurs tracteurs (CMT) de Constantine, à savoir l'Entreprise des tracteurs agricoles (ETRAG) et l'Entreprise moteurs (EMO), dont les sièges sociaux se trouvent à Oued Hamimime, dans la daïra du Khroub, se préparent pour entamer dès aujourd'hui les négociations avec leurs directions respectives à propos d'une revalorisation des salaires de 20%. Il est à noter que les deux syndicats avaient diffusé la semaine dernière un communiqué dans lequel ils se disent «surpris par les positions manifestées par les deux directeurs généraux de ces entreprises à propos des augmentations de salaires». Ces augmentations de salaires vont être négociées dans une fourchette située entre 5 et 12% car les deux DG ont en effet «classé ETRAG et EMO dans la catégorie des entreprises en difficulté. Ce qui a été jugé inacceptable par les deux SG des syndicats Fellahi Chérif et B'haïer Tahar qui avaient considéré cette démarche de «négative, ne reflétant, ni de près ni de loin, les bilans de l'exercice 2009 des deux entreprises qui sont tout à fait positifs», ont-ils déclaré. Les deux entreprises devraient être classées dans la catégorie des entreprises équilibrées, selon les syndicalistes qui revendiquent des augmentations de salaires de 20% en application des termes du protocole d'accord signé en 2006 entre la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, de la métallurgie, de l'électricité et de l'électronique (FNTMMEE) et 5 SGP du secteur, plus la SNVI Rouiba. Pour cela, les deux syndicats appellent les travailleurs «à se tenir prêts pour d'éventuels mouvements de protestation dont les formes seront déterminées ultérieurement» par les deux instances syndicales affilées à l'UGTA. Ils appellent également leurs ouvriers à serrer les rangs autour de leurs représentants syndicaux, à rester mobilisés et vigilants pour réaliser les objectifs revendiqués. Enfin, le secrétaire général du syndicat d'entreprise Emo ajoutera qu'«à l'heure actuelle, seule la direction de l'Etrag a répondu en proposant une augmentation de 12%. De notre côté, si la situation n'évolue pas positivement dans un délai d'une semaine, les conseils syndicaux se réuniront en commun et décideront de la forme que prendront les mouvements de protestation : sit-in ou arrêts de travail. Enfin, la réunion d'aujourd'hui, très attendue d'ailleurs, fixera les syndicalistes sur la forme de la protestation en cas d'échec des négociations.