«L'opération d'effacement de la dette contractée par les agriculteurs auprès des banques touche à sa fin», a estimé jeudi le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, qui a révélé qu'elle a déjà permis l'effacement de 36,662 milliards DA sur les 41 milliards représentant le montant global de la dette concernée par cette mesure, soit un taux de 89%. S'exprimant en marge de la séance plénière de l'APN, consacrée aux questions orales, M. Benaïssa a affirmé que l'opération a déjà concerné 77 919 dossiers, soulignant que cette mesure «concerne uniquement les agriculteurs qui connaissent des difficultés financières en raison de la sécheresse notamment», ajoutant que les investisseurs qui, eux, bénéficient du soutien de l'Etat à raison de 4 millions dinars dans le cadre du dispositif Syrpalac. Le ministre a annoncé par ailleurs la création officielle, «il y a quelques semaines», d'une société de promotion des produits de terroir. La création de cette société, «un établissement public à caractère économique (EPE)», précise Benaïssa, «intervient dans le cadre de la restructuration des entreprises publiques relevant du secteur de l'agriculture». Elle permettra, selon lui, de mettre en synergie les autres entreprises existantes. «Dans une première phase, cet établissement s'occupera des produits comme les dattes, la vigne, les produits oléicoles et la viticulture. Il élargira au fur et à mesure ses activités aux autres produits de terroir». Les pouvoirs publics avaient, rappelons-le, décidé de procéder à une réorganisation dans les entreprises et autres entités relevant des portefeuilles de la Société de gestion des participations des productions animales (SGP Proda) et de la Société de développement agricole (SGDA) «pour permettre à ces deux SGP de répondre aux exigences du marché et d'exécuter avec le maximum d'efficience les missions qui leur sont confiées dans le cadre de la politique de régulation». Ce nouveau dispositif a été avalisé en mars par le Conseil des participations de l'Etat (CPE). A une question sur la hausse des prix, M. Benaïssa qui a affirmé que «le circuit de distribution a été perturbé», a estimé qu'il faut attendre la fin de la période des fêtes pour «voir ce qu'il faut faire». Entre-temps, le citoyen continue de subir le diktat des marchands.