L'Office central de répression de la corruption (OCRC), dont la création est prévue par l'ordonnance 10-05 du 26 août 2010, vise, selon le ministre de la Justice qui répondait jeudi à une question des journalistes en marge de la plénière de l'APN , «plus d'efficacité dans la répression de la corruption». Les affaires de corruption comme celle qui a touché Sonatrach «se déroulent normalement». Le ministre de la Justice a précisé que la création de l'OCRC n'annulait pas la création de l'instance prévue par l'article 17 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la corruption qui a, selon lui, «des missions et des responsabilités définies». Elle sera a contrario «renforcée par la création de cet office chargé des recherches et de la constatation des infractions de corruption», a-t-il précisé. Ce dernier, explique Belaïz, «relève de la police judiciaire. La compétence des officiers de police judiciaire relevant de l'office qui ont des missions définies, conformément aux dispositions du code des procédures pénales, s'étend à l'ensemble du territoire national», a-t-il souligné, indiquant que des magistrats ont été formés à l'étranger dans le domaine de la lutte contre le crime organisé et la corruption. «La création de l'office a nécessité selon lui, la formation de juges d'instruction et d'officiers de la police judiciaire pour plus d'efficacité dans la lutte contre la corruption.» Dans le même registre, et à une question relative aux affaires de corruption, notamment celle de Sonatrach, le ministre, sans trop donner de précisions, a affirmé que «le traitement de toutes les affaires de corruption que vous connaissez se déroule normalement». Il révélera à propos de l'affaire Khalifa, dont l'accusé, Abdelmoumen Khelifa qui avait déposé un recours quant à son extradition vers l'Algérie, que «notre pays attend la décision de la cour suprême britannique». Par ailleurs, M. Belaïz reconnaît que son secteur accuse un déficit de quelque 3000 magistrats. Mais ce dernier «sera comblé au cours des toutes prochaines années», grâce à la formation. «Le nombre de magistrats diplômés s'élève désormais à 470 contre 300 auparavant», a expliqué le ministre qui affirme que d'ici à 2014, l'Algérie aura formé 7000 magistrats. A une question d'un député, le ministre a également reconnu que les crimes économiques et ceux liés à la circulation routière ont connu une augmentation. Par contre, 53 autres formes de criminalité ont connu une baisse» estimée à 31,7% entre 2006 et 2009.